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La stratégie d’Israël: éliminer les Palestiniens

Dans « Le Livre noir de Gaza », Agnès Levallois met en lumière la stratégie israélienne qui, selon elle, vise à faire disparaître toute trace de l’histoire palestinienne dans la bande de Gaza. Depuis le 7 octobre, Israël, à travers des bombardements intensifs, cherche non seulement à neutraliser les combattants du Hamas, mais à éliminer les symboles de l’identité palestinienne. Agnès Levallois détaille la destruction méthodique des écoles, universités, mosquées, églises, et même des cimetières. Chaque frappe israélienne ne se limite pas à cibler des individus précis, mais démolit des immeubles entiers, suggérant un objectif plus large : celui d’effacer toute appartenance à la Palestine. Elle compare cette opération au projet initié en 1948, quand environ 700 000 Palestiniens ont été expulsés de leurs terres. Certains responsables israéliens d’aujourd’hui affichent clairement leur volonté de terminer ce « travail » commencé lors de la première guerre israélo-arabe.

Une attaque inattendue malgré les alertes

Le gouvernement israélien, malgré des informations sur l’imminence d’une action, n’avait pas anticipé l’ampleur de l’attaque du 7 octobre. Israël, en contrôlant Gaza et en confinant ses habitants dans des conditions précaires, ne croyait pas que les Gazaouis pourraient constituer une réelle menace. Depuis des années, Gaza est une « Cocotte-Minute » maintenue sous pression, avec l’aide financière du Qatar. Cette arrogance a conduit Israël à sous-estimer les capacités du Hamas, ce qui a provoqué une réponse extrêmement violente après l’attaque, marquant un tournant dans le conflit.

L’avenir incertain pour les habitants de Gaza

La situation humanitaire à Gaza est dramatique, avec plus de deux millions de personnes prises au piège, privées de ressources vitales. Il est urgent de trouver une solution pour éviter une catastrophe humanitaire à grande échelle, et enfin sortir de l’impasse politique actuelle. Israël refuse toute négociation sérieuse. L’Égypte, de son côté, reste réticente à ouvrir sa frontière pour ne pas être accusée de faciliter une nouvelle Nakba. L’extrême droite israélienne, incarnée par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, prône des mesures qui pourraient mener à la famine ou à la mort de millions de Gazaouis. Israël, malgré sa supériorité militaire, ne semble pas vouloir prendre la voie diplomatique, préférant poursuivre une stratégie d’élimination des dirigeants du Hamas pour éviter des négociations directes.

Une société israélienne divisée mais largement favorable à la guerre

Si une majorité d’Israéliens souhaite le départ de Benyamin Netanyahou, ils sont néanmoins nombreux à soutenir les actions militaires contre Gaza. C’est le résultat de la stratégie de déshumanisation mise en place par Israël. Derrière les murs de séparation en Cisjordanie et à Gaza, les Palestiniens ne sont plus perçus que comme des chiffres. Les médias israéliens ne montrent pratiquement rien des souffrances palestiniennes, se concentrant uniquement sur les actions de l’armée israélienne. Cette invisibilisation a fait disparaître toute empathie,  et la situation s’aggrave de jours en jours.

Gaza, un terrain d’expérimentation militaire pour Israël

Gaza apaprait comme un « laboratoire de l’armement » où Israël teste des technologies militaires, notamment l’intelligence artificielle. Des témoignages de soldats israéliens recueillis par le média +972, expliquent comment des logiciels permettent de localiser des cibles humaines avec une précision effrayante, tout en automatisant la prise de décision pour déclencher des frappes. Ce recours massif à la technologie a non seulement pour but d’économiser des ressources humaines israéliennes, mais aussi de frapper à l’aveugle. Cette guerre devient un véritable jeu vidéo où la mort de civils a peu d’importance. L’exemple des hôpitaux bombardés est révélateur : sous prétexte que des infrastructures du Hamas se trouveraient en dessous, Israël frappe des lieux qui devraient être sanctuarisés, renforçant ainsi la terreur chez les Gazaouis.

L’impunité internationale et l’absence de solution diplomatique

On ne peut que dénoncer l’impunité d’Israël qui est pourtant soutenue par les grandes puissances, ce, malgré les condamnations répétées de la communauté internationale. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a d’ailleurs proposé d’émettre des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et les dirigeants du Hamas. Toutefois, l’histoire des résolutions non appliquées depuis 1948 laisse peu d’espoir quant à l’efficacité de ces actions. Elle pointe également du doigt la responsabilité des États-Unis, dont le soutien militaire à Israël joue un rôle crucial dans la poursuite des hostilités. Sans pression internationale plus forte, le droit international continuera de s’effondrer, ce qui pourrait conduire à un accroissement de la violence et à une déstabilisation complète de la région. La politique de colonisation en Cisjordanie, encouragée par des responsables d’extrême droite, est un autre exemple de cette impunité, où des colons armés, sous la protection de l’armée israélienne, expulsent des Palestiniens de leurs villages.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Pour un « accord de solidarité » entre l’Union européenne et la Tunisie

Jean-François Coustillière, 29 avril 2011
Jean-François Coustillière écrit – L’Union européenne doit imaginer un objectif ou un horizon réellement séduisant qui puisse mobiliser non seulement les décideurs mais aussi les populations en Tunisie. La Tunisie a connu une révolution qui se traduit aujourd’hui par un processus de reconstruction de l’Etat sur de nouvelles bases différentes avec le souci d’améliorer la qualité de la gouvernance et celle de la participation du peuple à la conduite des affaires nationales. D’autres pays du pourtour méditerranéen connaissent des révoltes également motivées, le plus souvent, par la dégradation des conditions de vie des populations, et plus particulièrement un déficit considérable d’offres d’emplois. Ces événements connaissent des développements très différents allant de la guerre civile, comme en Libye, à un raidissement politico-social conservateur, comme en Syrie, ou à l’amorce de modernisation comme en Egypte, voire au Maroc. Seule la Tunisie est engagée dans un véritable processus de reconstruction fondamentale.

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Lettre d’information de l’iReMMO