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La Syrie sur la bonne voie ?

À Damas, trois mois après la chute du régime Assad, le président de la transition syrienne Ahmed al-Charaa a organisé une conférence du dialogue national et appelé à « préserver l’unité et la souveraineté de la république syrienne ». Le dirigeant veut aussi montrer des velléités d’ouverture alors que la Syrie est scrutée par la communauté internationale. L’UE vient de suspendre des sanctions visant des secteurs économiques clés du pays : l’énergie, les transports et le secteur financier.

Cette conférence compose une première étape qui est venue après une forte pression à la suite de propos sur son retardement, ce qui a incité des critiques craignant le non-respect du pouvoir face à ses engagements. Ce gouvernement est coincé, d’une certaine façon il faut lui laisser le temps d’organiser les choses pour que les bases soient solides. Et en même temps, il y a une telle urgence et la volonté de la communauté internationale et d’un certains nombre de syrien et de syriennes. Alors, ce nouveau gouvernement est dans cette contrainte de donner satisfaction et des signes et « on veut surtout être inclusif ».

Aujourd’hui, nous sommes face à la fragmentation du pays, dégât majeur de la guerre. Alors, le premier défis est de réunifier le pays et surtout de faire en sorte que toutes les milices acceptent d’être sous l’autorité de l’armée syrienne. Ce qui est l’objectif d’Ahmad Al-Chareh. Il convient ainsi de faire une différence entre la milice militaire et la composante politique qui peut être associée.

Pour les États voisins, Israël essaye de dire à tous ses voisins les syriens, les libanais et les palestiniens : nous sommes dans un rapport de fort et nous faisons des frappes préventives. L’objectif d’Israël est de tétaniser les sociétés et les pouvoirs. Tandis que la Turquie, a soutenu depuis 2011 l’opposition, il est très important d’Erdogan de garder la main, non seulement d’avoir une influence politique mais toujours l’obsession des Turques et la question kurde et donc il est hors de question pour lui de permettre à la faveur de cette paix qui revient en Syrie, que les Kurdes obtiennent une autonomie qui pourrait servir de base arrière au CDES turc.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Stratégie Europe 2020 : qu’en est-il de la Méditerranée ?

Iván Martin, 7 avril 2010
C’est le 7 février 2007, dans son discours à Toulon en pleine campagne électoral à la Présidence française où il avait évoqué pour la première fois son projet d’Union Méditerranéenne, que Nicolas Sarkozy a proclamé : « je veux être le Président d’une France qui fera comprendre à l’Europe que son avenir, son destin même, se trouve en Méditerranée ». À son tour, en septembre 2008, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, réclamait l’établissement du siège du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée créé solennellement dans le Sommet de Paris du 13 juillet 2008 à Barcelone évoquant « sa vocation méditerranéenne et son rôle comme symbole des efforts de toute l’Europe et de la Méditerranée pour construire un futur commun ». Deux mois plus tard, l’Espagne à remporté un succès diplomatique indiscutable en obtenant effectivement la désignation de Barcelone comme siège de l’UpM lors de la Conférence Ministérielle de Marseille du 3-4 novembre 2008.

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Lettre d’information de l’iReMMO