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La Syrie, membre à nouveau de la Ligue arabe

L’arrivée du tremblement de terre a été un accélérateur pour certains pays arabes qui voulaient reprendre le dialogue avec Damas, ils ont profité de cette occasion pour apporter une aide humanitaire et pour cela discuter avec le régime afin de ne pas perdre la face. L’Arabie saoudite ne voulait pas perdre la face après avoir soutenu l’opposition pendant des années et après avoir utilisé des termes durs à l’égard d’Assad. Effectivement, cela a été une bonne occasion de concrétiser ce rapprochement.

L’Arabie saoudite, sous l’impulsion de son prince héritier Mohammed Ben Salman, entend jouer un rôle déterminant sur la scène politique régionale, il entend être le leader de la politique régionale arabe, et veut apparaître comme celui qui est capable de régler les problèmes de la région, que ce soit au Yémen ou en Syrie, donc ce rapprochement avec Damas s’inscrit dans ce contexte là. Une normalisation a aussi été entreprise entre Riyad et Téhéran, et on sait que l’Iran soutient le régime d’Assad depuis toujours, et cela permet à l’Arabie Saoudite de limiter l’influence iranienne en Syrie, considérant que la Syrie est un pays arabe et qu’elle doit rejoindre le giron de la ligue arabe.

Je suis assez sceptique sur la capacité d’Assad à respecter cet engagement pris vis-à-vis des pays du golfe concernant le captagon. Aujourd’hui, le captagon est la première ressource de l’État syrien qui est devenu un narco-État.

Le trafic du captagon est géré par le frère de Bachar Al-Assad qui lui donne des moyens financiers considérables pour entretenir sa brigade la plus efficace en termes de répression, et qui lui permet aussi de financer des milices. La deuxième destination de ce captagon est l’Europe, donc il va aussi falloir au niveau européen être très vigilant sur ce qui va se passer.”

Aujourd’hui, Assad contrôle environ 70% du territoire, la région nord-est contrôlée par les Kurdes lui échappe puisque c’est une région autonome, et nous avons la poche de Idlib au nord de Damas et au Sud d’Alep, pas très loin de la frontière avec la Turquie, où là ont été mis tous les opposants au régime, parmi lesquels se trouvent des islamistes radicaux et aussi une grande part de population civile. On estime qu’il y a au moins trois millions de personnes dans cette zone qui échappe au régime et qui est encerclée par des postes de contrôle gardés par des Turcs.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Arab popular uprisings or the arab incoming to political modernity

Burhan Ghalioun, 20 février 2011
Through more than a century and a half, the Arabs have been undoubtedly able to achieve an intellectual and cultural renaissance. They have led staunch national liberation wars, and they are still leading others in Palestine and elsewhere. They have built states or rather the structures of modern states still standing on their socles despite the interior and exterior violent tremors they have faced. They have started agricultural, industrial and scientific transformations not much different from what did other nations.

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Lettre d’information de l’iReMMO