Israël poursuit une campagne de bombardements intensifs dans la bande de Gaza, justifiant ses actions par l’objectif d’éradiquer le Hamas. Cependant, cette stratégie soulève des interrogations, car les infrastructures visées, tels que des écoles et des hôpitaux, sont souvent suspectés sans preuve d’abriter des infrastructures du Hamas. En réalité, Netanyahou semble repousser toute idée de cessez-le-feu, en grande partie pour éviter de confronter l’absence de plan politique pour Gaza après les hostilités. Cette posture, couplée aux tensions au sein de sa coalition gouvernementale, maintient la guerre dans une impasse, malgré l’extrême fragilité du Hamas, qui cherche à exister politiquement à travers des appels à la trêve.
Les Palestiniens, vivant dans des conditions insoutenables sous les bombardements, placent leurs espoirs en Donald Trump pour mettre fin à la guerre. Toutefois, une telle intervention pourrait avoir des conséquences terribles pour eux, notamment avec le risque d’annexion de la Cisjordanie par Israël sous l’approbation de Trump. Ce dernier, désireux de prendre ses fonctions en janvier avec une situation apaisée au Proche-Orient, pourrait faire pression pour un cessez-le-feu, mais cela n’apporterait qu’un répit temporaire, sans résoudre les profondes injustices auxquelles font face les Palestiniens.
Le drame humanitaire dans Gaza est exacerbé par la fermeture des points de passage, empêchant l’entrée de l’aide essentielle. Des enfants meurent chaque jour par manque de soins et de nourriture, alors que la solution semble simple : ouvrir ces passages. Cependant, les actions d’Israël vont au-delà de l’élimination du Hamas et s’inscrivent dans une logique de nettoyage ethnique, visant à faire partir les Palestiniens pour recoloniser Gaza. Face à cette situation, les Palestiniens refusent de quitter leur terre, malgré l’absence d’alternative et les conditions inhumaines qu’ils subissent.
Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.