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L’État de Palestine reconnu par trois pays européens: qu’est-ce que cela implique?

Reconnaître un État implique de renforcer ses relations bilatérales, par exemple d’établir une ambassade ou un consulat, ou encore d’accorder une immunité diplomatique à sa délégation. Au niveau politique, ces pays occidentaux disent enfin, en raison de tout ce qui a pu se passer dans la région, qu’il est nécessaire d’arriver à une solution politique pour mettre fin à cette guerre, en imaginant le jour d’après.

Il s’agit donc d’un outil diplomatique pour mettre en place la seule réponse possible au conflit, selon les trois pays : une solution à deux États. La reconnaissance d’un État palestinien est la pierre angulaire sur laquelle la paix doit être bâtie, comme l’a affirmé le Premier ministre irlandais ce mercredi. Aujourd’hui, nous disons que nous reconnaissons l’État d’Israël, nous reconnaissons son droit à exister en paix et en sécurité dans des frontières reconnues internationalement, et reconnaître l’État de Palestine envoie le message qu’il y a une alternative viable au nihilisme du Hamas. Il s’agit d’un pas en avant très important aujourd’hui pour l’Europe, puisque ces trois reconnaissances renforcent la visibilité du peuple palestinien au coeur de l’espace géopolitique occidental. Un espace qui leur est d’habitude plutôt hostile, car historiquement allié avec Israël. Elles envoient un autre message important : l’unanimisme du bloc occidental est fissuré.

La France a des positions claires, mais semblent toutefois dans la réserve quand il s’agit de reconnaître l’État palestinien, sans doute en raison de pressions de ses alliés américains ou par peur des réactions de certains partis politiques.

Jean-Paul Chagnollaud, présidentn de l’iReMMO.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Palestine – 60 ans après – le droit au retour des réfugiés

Sylviane de Wangen, 21 mars 2008
La question des réfugiés palestiniens, qui est posée depuis 60 ans, concerne l’ensemble de la communauté internationale, non seulement parce qu’elle a donné lieu à des dizaines de résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, mais parce qu’elle fut la conséquence d’une décision de l’ONU de partager la Palestine en deux et un des trois points de la solution du conflit que ce partage a engendré (avec celui des frontières de l’Etat dans la lignes d’avant la guerre de 1967 et celui du partage de la souveraineté sur Jérusalem). Et, d’une certaine façon, elle a un rapport avec la paix dans le monde. Aujourd’hui, le « droit au retour » des réfugiés palestiniens est une question devenue d’une grande complexité.

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Lettre d’information de l’iReMMO