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Libération des otages, pourquoi un délai ?

Il faut d’abord se rendre compte qu’un tel accord est d’une complexité extrême et que c’est énormément d’éléments qui entrent en considération en passant par des intermédiaires, que ce soit le Qatar, l’Égypte ou les États-Unis. Tout fait l’objet de négociations, de discussions entre les parties. Les parties ne discutant pas directement, il faut aussi les délais nécessaires pour pouvoir porter à chaque fois les revendications ou les points qui doivent être précisés par l’une ou l’autre partie pour arriver à véritablement se mettre d’accord sur le moindre détail de ce genre d’opérations. Il faut vraiment imaginer qu’on est face à une situation d’une complexité, je crois qu’on arrive pas à mesurer, tant la situation sur le terrain déjà à Gaza est extrêmement dure. Il a fallu déjà que le Hamas arrive à repérer quels sont les otages. Il n’est pas du tout dit que le Hamas sait où sont l’ensemble de ces otages, je rappelle quand même qu’ils sont plus de 200, on parle de 240. Et donc, après il a fallu donner la liste à Israël, qu’Israël soit au courant, demande peut-être que d’autres personnes soient sur cette fameuse liste. Donc on imagine que dans ce genre de situation qu’il y ait 24h de décalage, ça paraît absolument évident et il faut espérer qu’il n’y ait pas d’autres délais supplémentaires face à l’attente des familles. 

Le Qatar et les Etats-Unis se sont engagés également, donc il y a une question de crédibilité pour les américains bien-sûr et pour le Qatar qui s’est placé au centre de ce jeu de la négociation en abritant la branche politique dans son territoire. Donc pour le Qatar il est extrêmement important de montrer qu’il a les moyens, les capacités que cet accord soit concrétisé car s’il n’y arrive pas cela veut dire que la relation politique qu’il a avec le Hamas n’est pas aussi forte que ce qu’on imagine et que surtout la brande politique du Hamas n’a pas de lien suffisant avec la branche militaire. Lorsque l’on sait qu’il y a eu l’attaque du 7 octobre, certains ont laissé dire, je n’ai pas les moyens de le vérifier, mais est ce que la branche politique était au courant de l’ensemble de l’opération préparée par la branche militaire ?  La question est véritablement posée et mérite d’être posée. D’ailleurs, simplement pour des questions de confidentialité pour être sûre que la mission n’échoue pas, on peut imaginer qu’elle a été cloisonnée. Et le Hamas est une organisation qui fonctionne de telle façon que tout est extrêmement cloisonné à l’intérieur. Donc la difficulté aussi pour cet accord c’est comment passer au-delà de toutes ces structures de sécurité qui ont été mises en œuvre au yeux du Hamas pour se protéger. Car s’il y a la moindre information qui sort, leur vie, ceux qui sont à Gaza, est en danger. Donc tout  cela ne peut qu’expliquer la complexité de situation et le report tel que celui qu’on a vu aujourd’hui.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Conférence de paix ou conférence de guerre ?

Bernard Ravenel, 5 octobre 2007
Article publié dans la revue « Pour la Palestine » N°55 septembre 2007 L’annonce le 16 juillet par le président George .W. Bush d’une « Conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-arabe » [2] et l’arrivée de Tony Blair au Moyen-Orient comme « émissaire de paix » du quartette ont créé l’image d’une initiative de paix qui pourrait changer la situation explosive dans la région. Une énorme couverture médiatique internationale et une profusion de rencontres diplomatiques veulent accréditer cette perspective aux yeux d’une opinion publique internationale inquiète de la situation. En réalité se profile un processus qui pourrait être le prologue, non pas de la paix mais d’une aggravation des tensions qui affligent la région. En clair, non pas un processus de paix, mais un processus de guerre…

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Lettre d’information de l’iReMMO