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Mort de Hassan Nasrallah : « Un monde s’est effondré, c’est la fin d’une ère », au Liban

Le Liban : un pays fracturé et morcelé

La situation actuelle du Liban révèle un pays profondément divisé, avec des communautés poursuivant chacune leurs propres intérêts et ayant des ressentis différents face aux événements en cours. La crise économique, sociale et politique qui dure depuis cinq ans a considérablement accentué la réponse communautaire. Cette fragmentation est illustrée par les réactions contrastées à l’égard de la mort de Nasrallah : certains Libanais pleurent sa disparition, tandis que d’autres s’en réjouissent.

Un deuxième front

La référence de Netanyahou au Liban s’inscrit dans une stratégie visant à justifier les actions militaires israéliennes contre ce pays, sans avoir résolu la question des otages détenus par le Hamas, un enjeu pourtant majeur en politique intérieure israélienne. Malgré les opérations menées, les objectifs de guerre dans la bande de Gaza n’ont pas été atteints : les otages sont toujours retenus, le Hamas continue d’exister, et son leader, Yahya Sinwar, n’a pas été capturé par Israël. Par ailleurs, il semble y avoir une volonté du gouvernement israélien de détourner l’attention du public à l’approche du 7 octobre, date symbolique, en faisant valoir des succès militaires au Liban.

La menace d’une guerre totale

L’Iran, bien que soutenant le Hamas, ne souhaite pas s’engager dans une guerre totale et fait preuve d’une grande prudence depuis le 7 octobre. Malgré l’assassinat du chef du Hamas à Téhéran et l’attaque du consulat iranien à Damas, Téhéran n’a pas réagit. L’Iran évite toute escalade majeure qui pourrait le pousser directement dans le conflit.

La question se pose : face à la démonstration de force de l’État hébreu pourrait-il envisager de frapper l’Iran ? Cela serait-il dans le but de dissuader Téhéran de soutenir davantage le Hamas et le Hezbollah, ou au contraire, de provoquer une réaction iranienne qui justifierait une action militaire plus large de la part d’Israël ?

Les objectifs stratégiques de Netanyahou au Liban

L’objectif de Benyamin Netanyahou est de créer une zone de sécurité dans le sud du Liban jusqu’au fleuve Litani. Ce projet, envisagé depuis longtemps, vise à empêcher toute attaque future du Hezbollah contre Israël. En établissant un tel périmètre, Israël chercherait à éliminer les menaces frontales et à renforcer sa sécurité nationale.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Dictature un mal arabe ?

Paul Balta, 10 janvier 2012
« Paul Balla Michel Aflak, le Syrien orthodoxe qui a fondé le parti Baas – en français, « Résurrection » – en avril 1947 à Damas avec son compatriote sunnite Salah al-Din al-Bitar, a défini le socialisme arabe comme un mélange de socialisme – et non de marxisme, jugé matérialiste et athée – et de nationalisme panarabe. La devise du parti était ainsi « Wahdah, Hurriyah, Ishtirrakiyah », soit  » Unit é, Liberté, Socialisme » : à côté de l’ambition de créer un seul État arabe, ce premier parti Baas, anticolonialiste et anti-impérialiste, qui prônait la laïcité pour abolir les frontières confessionnelles divisant la nation arabe, se voulait clairement démocratique. »

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Lettre d’information de l’iReMMO