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Mort d’Ismaïl Haniyeh: cet assassinat fait craindre un arrêt total des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza

Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué le 31 juillet dans une frappe à Téhéran, après sa participation à l’investiture du nouveau président iranien. Israël n’a pas revendiqué l’attaque mais les condamnations des alliés du Hamas ne se font pas attendre. Un embrasement régional est-il à craindre ?

Cette attaque est une attaque qui fait craindre une recrudescence de la violence et de la tension dans la région. Depuis le le 7 octobre, beaucoup s’alarment d’un risque de conflit, et cet assassinat ciblé contre Ismaël Haniyeh, le chef politique du Hamas, fait craindre ce que tout le monde redoute maintenant depuis des semaines et des mois, à savoir un risque d’embrasement régional du conflit à Gaza.

Est-ce l’incident de « trop »? Il est difficile de répondre à cette questions, surtout que cet assassinat n’a pas été officiellement revendiqué par Israël, même s’il y a de fortes chances que ce soit l’État hébreu qui soit responsable de cette attaque. Cela fait peser le risque d’un arrêt total des négociations pour un cessez-le-feu puisqu’il y avait quand même ces dernières semaines une forte pression américaine sur Israël pour que ces négociations puissent aboutir. Or, avec cette assassinat ciblé, il est vrai que la pérennité des négociations semblent se dégrader, notamment car pour le Hamas reprendre les négociations dans ce contexte semble extrêmement difficile, tout comme pour le Qatar qui a condamné l’assassinat. 

 

Dans le même temps, l’opération de libération des otages israéliens n’est pas la priorité du gouvernement de Netanyahu, car si c’était le cas, cet assassinat ciblé n’aurait pas eu lieu. Ismaël Haniyeh était une partie prenante aux négociations, vivait à Doha, au Qatar, là où se déroulaient les négociations avec le bureau politique du Hamas servant d’intermédiaire avec la branche armée du mouvement, encore présente dans la bande de Gaza. 

Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, qui vient d’être investi, a la lourde décision à prendre sur la nature de la riposte contre Israël. Dans le système iranien, ce n’est pas tant le président de la République islamique qui prend ce genre de décision, mais plutôt le Guide Suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main avec ses Gardiens de la Révolution. 

On voit mal alors comment l’Iran pourrait ne pas répondre puisque cet assassinat démontre la vulnérabilité et les failles d’un régime qui n’a eu de cesse d’avoir pour obsession la survie et la pérennité, et qui se rêve première puissance du Moyen-Orient. 

 

 

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Le « déclassement » de la Syrie sur le dossier Palestinien et la nouvelle ambition diplomatique jordanienne

Sébastien Laroze Barrit, 1er février 2012
Alors que la Ligue arabe a décidé d’interrompre la mission de ses observateurs en Syrie, la situation dans le pays reste dans l’impasse. Le 6 janvier 2012, Damas a été une nouvelle fois le théâtre d’un attentat imputé par le régime à l’opposition. Aussi, celui-ci a promis de punir d’une « main de fer » les auteurs de l’attaque. Face à ces derniers évènements, la « solution arabe » a fait l’objet d’un scepticisme de plus en plus affiché. Celui-ci était partagé non seulement par l’opposition, qui avait manifesté le 6 janvier pour « l’internationalisation » du conflit, mais aussi par la communauté internationale qui, à l’image d’Alain Juppé, avait jugé que la Ligue n’était pas « en mesure de faire son travail correctement » . 

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Lettre d’information de l’iReMMO