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Proche-Orient: la marche en avant d’Israël peut-elle être entravée?

Parmi les grands enjeux de 2025, la situation au Proche-Orient occupera une place de premier plan. L’année s’est achevée sur la chute du régime syrien, symbole d’une influence iranienne en berne. À l’inverse, Israël, engagé sur de multiples fronts, semble engranger les gains géopolitiques. Israël parviendra-t-il à instaurer« un nouvel ordre régional » selon les souhaits du Premier ministre Benyamin Nétanyahou ? Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’État ?

Benjamin Netanyahou privilégie une approche militaire et hégémonique pour Israël, sans vision politique de long terme. Les bombardements et déplacements forcés des populations palestiniennes dans la bande de Gaza s’inscrivent dans une logique de nettoyage ethnique, visant à empêcher la création d’un État palestinien. Ces actions, couplées à l’inaction des puissances internationales et à l’indifférence occidentale, aggravent un processus considéré comme irréversible, tout en alimentant de futures violences dans la région.

Netanyahou souhaite un ordre régional dominé par Israël, une « Pax israélienne », qui n’aboutira pas sans concessions politiques, notamment sur la question palestinienne. Cependant, l’absence de compromis et la poursuite d’une stratégie purement militaire risquent de prolonger le désordre et d’aggraver l’instabilité régionale, transformant les gains militaires en pertes politiques à long terme.

La communauté internationale, bien qu’appelant à des cessez-le-feu, contribue indirectement au conflit par son soutien militaire à Israël. L’absence de solutions politiques, combinée à une fuite en avant militaire, compromet l’avenir de Gaza et des territoires palestiniens. Le mandat d’arrêt international qui vise Netanyahou pour crimes de guerre met également en lumière les tensions croissantes entre les principes de justice internationale et les réalités géopolitiques.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

La Méditerranée à l’heure de la métropolisation

Nicolas Douay et Françcois Moriconi-Ébrard, 10 décembre 2009
Étymologiquement, « métropole » signifie ville-mère, ville fondatrice de colonies. Ensuite, le terme a été utilisé pour désigner la capitale économique et politique d’un État, puis pour désigner une grande agglomération urbaine en fonction de différents seuils de population. La notion de métropolisation est plus récente et tend à s’imposer pour rendre compte de l’évolution contemporaine des territoires. Nous pouvons en examiner plusieurs définitions. Marcel Roncayolo (2009) présente la métropolisation comme étant le résultat d’un double processus renvoyant à l’avènement d’une nouvelle forme d’organisation et de hiérarchie des territoires. Dans les faits cela se traduit par une logique d’extension mais aussi de concentration à l’échelle de ces métropoles.

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Lettre d’information de l’iReMMO