Robert Bistolfi, 5 août 2010
On ne présente plus Régis Debray, analyste rigoureux et homme de plume talentueux. « À un ami israélien », son dernier livre, est particulièrement intéressant : il se refuse – l’esquive habituelle est trop facile – à renvoyer dos-à-dos Israéliens et Palestiniens car « …on ne semonce pas un vaincu quand il est à terre ». Il invite en revanche les Israéliens, et aussi leurs soutiens de la diaspora, « les forts (…) qui ont une bonne image et du vent dans les voiles » à faire un examen lucide des dangers de leur surdité face aux attentes impatientes dont ils sont l’objet. Les titres des chapitres – Du sionisme, De l’antisémitisme, De la Shoah aujourd’hui…