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Provocation ou réelle menace: Trump entend prendre le contrôle de Gaza et en chasser les Palestiniens

Même le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a semblé quelque peu crispé hier (4 février 2025) lorsqu’à ses côtés, Donald Trump a affirmé son intention de prendre le contrôle de Gaza dévastée, d’en expulser les Gazaouis en Jordanie ou en Égypte, et de reconstruire l’enclave afin qu’elle devienne «la Riviera, la Côte d’Azur du Moyen-Orient »

Stupeur et consternation dans le monde entier. Du monde arabe aux pays occidentaux, la folle idée du président américain a suscité une véritable levée de boucliers. Que cherche Donald Trump avec cette nouvelle provocation ? Qui plus est en plein processus de paix ?

Après les déclarations de Donald Trump concernant la prise de contrôle de la bande de Gaza par l’armée américaine, la communauté internationale reste sidérée et dans l’incompréhension la plus totale. Cette proposition est ainsi un retour en arrière, contraire au droit international humanitaire et à l’article 49 de la convention de Genève interdisant « des transferts forcés de populations » qui engendreront crime de guerre et autres crimes contre l’humanité. Les conséquences sont notables : la production du chaos et d’une séquence mortifère à Gaza, en Cisjordanie, et en Égypte. Elle est considérée grave par rapport au système international, car si le président de la première puissance du monde, lance des idées pareilles, la question qui se pose est la suivante : comment va agir quelqu’un comme Poutine par rapport à l’Ukraine, ou la Chine par rapport à Taïwan ?

Cela renvoie aux idées de l’extrême droite israélienne et à un soutien majeur à la politique de colonisation et peut-être à la volonté d’annexer la Cisjordanie, qui prennent à contrepied toute forme de tentative de règlement politique du conflit israélo-palestinien. Ainsi l’annexion de la Cisjordanie peut sous-entendre une transformation de toute cette région en apartheid, car cela privilégiera un nettoyage ethnique et mettra en place une discrimination structurelle auprès des palestiniens annexés.

Donc, l’horizon reste sombre, en pleine et forte incandescence qui aboutit à des risques de violences très importants. Nous sommes face à un chemin inverse dans le cadre de la deuxième phase en voie de négociation, censée s’ouvrir en mars. Cette dernière impliquera deux points : un retrait des troupes israéliennes qui parait peu probable – avec le soutien de Trump à Netanyahou et les questions sur la gouvernance de Gaza, instance palestinienne transitionnelle ressourcée en appui d’une coalition internationale de paix, et une libération d’otages avec un échange des prisonniers palestiniens.

Le bon chemin reste alors difficile à imaginer pour aboutir à une résolution de la question israélo-palestinienne sur les bases du droit international.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Le Liban et la crise syrienne

Loïc Kervran et Olivier Marty, 22 octobre 2012
Très affecté aux plans économique, social, et sécuritaire par le conflit voisin, le Liban est à la fois la victime et l’instrument de la crise syrienne. Au ralentissement de l’activité induit par les liens commerciaux, touristiques et financiers des deux pays, se greffent des conflits civils opposant partisans et opposants à Damas, tandis que le tissu social est éprouvé par l’afflux de réfugiés syriens. Pire, la porosité de la frontière expose aussi le Liban à des tentatives de déstabilisation de Damas qui augurent très mal de la chute éventuelle du régime.

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Lettre d’information de l’iReMMO