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Qatar : le mondial et le malaise

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO et maîtresse de conférence à la Fondation pour la Recherche Stratégique, est intervenue sur “C dans l’air” le 15 novembre au sujet de la coupe du monde au Qatar. Elle fustige d’abord la critique de dernière minute des pays occidentaux :

“Ce qui est surprenant, c’est qu’il fallait “s’énerver” quand la coupe du monde a été attribuée au Qatar en 2010. Un argument revient maintenant en boucle: c’est la première fois qu’une coupe du monde est organisée dans un pays arabe, alors forcément on critique. Ce sont des propos que l’on entend dans toute la région (Moyen-Orient] et qui renforce ce deux poids deux mesures qui est à chaque fois mis en avant dans cette région. Cela est dramatique, même compte tenu de tous les aspects négatifs que l’on sait.”

Elle revient ensuite sur le droit des femmes au Qatar : 

“Les femmes ont beaucoup plus de droits qu’en Arabie saoudite, de nombreuses femmes travaillent dans l’administration. Cela a été beaucoup boosté par la mère de l'émir actuel, Cheikha Moussa, sous l’impulsion aussi de la sœur de l'émir la princesse Mayassa. Cela correspond à cette volonté d’ouverture que veut montrer absolument le Qatar. Mais celui-ci reste un État de religion wahhabite, avec un système extrêmement conservateur.”

Elle rappelle finalement une anecdote révélatrice de la conscience nationale qatarie : 

“ Le père de l’émir actuel, dans les années 1970, arrive dans un aéroport et présente son passeport. On lui demande où est ce pays. Traumatisé, il n’aura de cesse de déployer des moyens pour que le monde sache où et ce qu’est le Qatar. Pari réussi aujourd’hui.”

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Conférence de paix ou conférence de guerre ?

Bernard Ravenel, 5 octobre 2007
Article publié dans la revue « Pour la Palestine » N°55 septembre 2007 L’annonce le 16 juillet par le président George .W. Bush d’une « Conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-arabe » [2] et l’arrivée de Tony Blair au Moyen-Orient comme « émissaire de paix » du quartette ont créé l’image d’une initiative de paix qui pourrait changer la situation explosive dans la région. Une énorme couverture médiatique internationale et une profusion de rencontres diplomatiques veulent accréditer cette perspective aux yeux d’une opinion publique internationale inquiète de la situation. En réalité se profile un processus qui pourrait être le prologue, non pas de la paix mais d’une aggravation des tensions qui affligent la région. En clair, non pas un processus de paix, mais un processus de guerre…

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Lettre d’information de l’iReMMO