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Reconnaissance d’un État palestinien : ce n’est « pas une récompense, c’est un droit »

Tous les États du monde ont reconnu l’État de Palestine, sauf le bloc occidental, c’est-à-dire l’Europe de l’Ouest et les États-Unis, le Canada. Il y a désormais une fissure importante, celle créée par l’Irlande, la Norvège et l’Espagne qui reconnaissent officiellement à partir de mardi l’existence d’un État palestinien. Les Canadiens eux-mêmes se posent des questions et ont évolué. Maintenant, ils s’abstiennent aux Nations-unies, ils ne votent plus contre tout ce qui est pro-palestinien, donc c’est quand même très important.

En reconnaissant un État palestinien, ils disent : ‘Il faut un règlement politique et le seul règlement politique, c’est un règlement fondé sur la solution à deux États’. Une solution approuvée par l’Occident, mais dont la traduction concrète est encore trop difficile à mettre en œuvre, car Israël est une partie de l’Occident finalement. Israël est né en Occident, et même par l’Occident.

Un autre blocage vient de l’argument, notamment porté par le président de la République Emmanuel Macron, que la solution à deux États est bonne, mais qu’accorder cette reconnaissance à la suite de l’attaque mortelle du 7 octobre donne raison au Hamas et à ses méthodes. C’est un raisonnement qui paraît cependant parfaitement biaisé. Cela fait 25 ans qu’on parle de la reconnaissance de l’État de Palestine et que chaque fois, il y a une raison plus ou moins bonne pour  ne pas faire, pour attendre ‘le moment venu’, mais « le moment venu n’arrive jamais. C’est une affaire qui ne date pas du 7 octobre, ni même de 1948, mais qui remonte à 1922.

La reconnaissance d’un État palestinien n’est pas « une récompense », c’est même absurde de parler en ces termes. C’est un droit. Les Palestiniens, comme tous les peuples du monde, ont un droit à l’autodétermination et c’est reconnu par toutes les résolutions du Conseil de sécurité et aussi par la Cour internationale de justice. Il faudrait que la France franchisse ce pas de la reconnaissance d’un État palestinien. Et une fois encore, si on ne va pas dans cette direction, on ira dans l’autre. Et qu’est-ce que c’est que l’autre direction ? C’est la guerre, la guerre sans fin.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Gaza : la voie de l’émancipation// الطريق من غزة وإليها

Burhan Ghalioun, 8 juin 2008
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صف يوري أفنيري سقوط معبر رفح على أيدي الفلسطينيين المحاصرين منذ سبعة أشهر بأنه حدث تاريخي يساوي في مغزاه سقوط جدار برلين. وكان هذا الجدار قد أقيم في وسط ألمانيا بعد نهاية الحرب العالمية الثانية ليكرس تقسيم القوتين العظميين المنتصرتين في هذه الحرب، الاتحاد السوفييتي والولايات المتحدة الأمريكية، العالم إلى مناطق نفوذ لهما، وضمان استمرار النظام ثنائي القطبية الذي قام على هذا الاقتسام. ومن المعروف أن سقوط جدار برلين قد شكل ضربة قاضية لاتفاقيات يالطا التي ولد منها، في 12 فبراير 1945، النظام الجديد، وأنهى بالمناسبة نفسها تقسيم أوروبة بين كتلة شرقية وكتلة غربية، كما دق جرس إعادة توحيد ألمانيا الفدرالية وتطبيع العلاقات بينها وبين الدول الأوروبية الأخرى، وفي مقدمها عدوتها التاريخية فرنسا. وكان ذلك إشعارا بقرب مخاض توحيد أوروبة وولادة الاتحاد الأوروبي الذي يشكل اليوم أحد أهم التكتلات الدولية الناجحة في العالم.

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Lettre d’information de l’iReMMO