Série d’été: portrait d’Agnès Levallois

Adolescente, Agnès Levallois voyage au Yémen.
Et c’est ainsi que, dès ses 15 ans, elle tisse un lien intime et sensible avec le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, région qui deviendra son domaine d’expertise. Aujourd’hui, elle est vice-présidente de l’iReMMO, maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique, consultante spécialiste du Moyen-Orient et chargée de cours à Sciences Po Paris…

Invitée par Marie-France Chatin sur RFI, Agnès Levallois revient sur son parcours de vie, entremêlant à son récit personnel et professionnel des analyses et décryptages du Moyen-Orient d’hier et d’aujourd’hui.

Elle était, par exemple, responsable du bureau monde arabe et persan à la Délégation aux affaires stratégiques au ministère de la défense.


“Quand on travaille au Ministère de la Défense, on ne peut pas prendre la parole librement, il faut à chaque fois demander une autorisation. Et puis par ailleurs, ce qu’on pouvait rédiger n’était pas toujours suivi des faits. Il y avait un décalage énorme entre l’expertise que nous pouvions apporter et la réalité de la décision politique prise. Je me suis rendue compte que je voulais une liberté de parole, que je voulais pouvoir dire ce que je pensais sur ce qui se passait.”  

 

Elle a également été journaliste à Nord Sud Export, groupe Le Monde, collaboratrice au Monde de l’économie avant d’être directrice de l’information et des programmes de RMC MO –filiale arabophone de RFI.


“En étant journaliste, je pouvais enfin dire ce que je souhaitais – tout en restant dans une position de modestie. Effectivement, le seul intérêt que l’on a en tant que journaliste et qu’analyste, c’est de donner des éléments de compréhension qui permettent ensuite à tout un chacun de se faire son opinion. Et finalement, c’est ça ce qui m’intéresse : non seulement de dire ce qui se passe, mais surtout de donner à comprendre ce qui se joue, de donner à la personne qui lit et écoute les clefs pour analyser et appréhender le monde”. 

Je n’ai pas ce côté plus théorique des chercheurs, qui sont passés par un parcours universitaire extrêmement rigoureux. Ce qui m’importe beaucoup, c’est aussi le contact avec les sociétés.  C’est pourquoi les révoltes de 2011 m’ont paru aussi intéressantes. Des sociétés se mettaient en mouvement et essayaient de reprendre leur destin en main, de reprendre le contrôle de leur vie en exprimant leur ras-le-bol… J’ai trouvé que c’est ça qui était fondamentalement important, notamment dans des sociétés où il y a un pouvoir extrêmement autoritaire.

Agnès Levallois, vice-Présidente de l’iReMMO 

ÉDITO

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