La question palestinienne à travers l’Histoire

EnLigne
Présentation
Cet atelier, en ligne sur la plateforme Moodle, a pour but de permettre aux participant·e·s d’acquérir les éléments de compréhension fondamentaux pour appréhender le conflit israélo-palestinien. Il comprend en tout 8h d’exposé par les animateurs, découpé en neuf séances vidéo enregistrées d’une quarantaine de minutes chacune,  illustrées de photographies, vidéos et cartes. Les participant·e·s ont à disposition un dossier bibliographique et peuvent également tester leurs connaissances grâce aux quiz disponibles pour chaque séquence.
Mur de séparation entre Israêl et les territoires occupés avec un portrait d'Arafat
Photo : Joan Deas
Atelier numérique : quésaco?
Présentation de Dominique Vidal
Court extrait de l’introduction avec Jean-Paul Chagnollaud
Intervenants
Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, président de l’iReMMO et directeur de la revue Confluences Méditerranée. Auteur de nombreux ouvrages et articles sur les relations internationales, la Méditerranée et le Moyen-Orient, dont notamment, Les frontières au Moyen-Orient (coécrit avec Sid-Ahmed Souiah, L’Harmattan, 2004), Quelques idées simples sur l’Orient compliqué (Ellipses, 2008), Atlas des Palestiniens : un peuple en quête d’un État (coécrit avec Pierre Blanc et Sid-Ahmed Souiah, Autrement, 2014), L’invention tragique du Moyen-Orient (coécrit avec Pierre Blanc, Autrement, 2017), Israël-Palestine: la défaite du vainqueur (Actes Sud, 2017), Israël face à Israël (coécrit avec Pierre Blanc, Autrement, 2018) et Moyen-Orient, idées reçues sur une région fracturée (coécrit avec Pierre Blanc, Le Cavalier bleu, 2019).
Dominique Vidal, journaliste et historien, ancien rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, a également été directeur international du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ). Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien, dont Les 100 clés du Proche-Orient (avec Alain Gresh, Fayard, 2011), Les banlieues, le Proche-Orient et nous (avec Leila Shahid, Michel Warschawski et Isabelle Avran, Atelier, 2006), Comment Israël expulsa les Palestiniens (Atelier, 2007), Palestine-Israël : un État, deux États? (Sinbad Actes Sud, 2011, dir.), Palestine : le jeu des puissants (Sindbad Actes Sud, 2014, dir.), Un autre Israël est possible (avec Michel Warschawski, Atelier, 2012) et Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron (Libertalia, 2018). Il dirige chaque année avec Bertrand Badie L’état du monde (La Découverte).
Christian Jouret, ancien diplomate de l’Union européenne.
Déroulement

Séance d’introduction du cours

Avec son livre L’État des juifs (1896) et l’organisation du 1er Congrès sioniste mondial (1897), Theodor Herzl lance le mouvement sioniste. Mais l’idée d’un Foyer national juif ne prend corps que sous l’aile du Royaume-Uni, qui, cinq ans après la déclaration Balfour (1917), obtient de la Société des nations (SDN) le mandat sur la Palestine. Avec son appui et malgré les révoltes arabes successives, un État juif virtuel se construit jusqu’en 1939.

Après la guerre de 1948, la création de l’État d’Israël et l’exode des réfugiés palestiniens (la Nakba, la catastrophe), une nouvelle séquence de l’histoire du conflit est ouverte. Désormais et pendant une vingtaine d’année, la question palestinienne est comme oubliée. Le conflit est devenu interétatique : Israël contre les États arabes.

Au terme de la guerre de 1967, Israël occupe le reste de la Palestine. Les organisations de fedayin prennent la direction de l’OLP. La victoire de la droite en 1977 accélère la colonisation. Loin de la stopper, la paix avec l’Égypte laisse les mains libres à Israël pour envahir le Liban (1982). Cinq ans après éclate la Première Intifada, qui pousse l’OLP à reconnaître Israël (1988). Ainsi s’ouvrent les négociations qui, suite à la conférence de Madrid (1991), débouchent sur les accords d’Oslo.

La conférence de Madrid marque un tournant historique puisque, pour la première fois, une négociation est enclenchée antre Israël et les pays arabes avec la présence d’une délégation palestinienne. Ce moment contribue à enclencher des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens qui vont déboucher sur les accords d’Oslo en 1993. Ce processus fait naufrage en 2000 dans des conditions dramatiques. Dès lors une profonde rupture est consommée entre les sociétés palestinienne et israélienne ouvrant une période de radicalisation politique qui perdure jusqu’à aujourd’hui.

Au terme des élections de 2015, Benyamin Netanyahou prend la direction d’un gouvernement réduit à la droite et à l’extrême droite avec la participation des ultra-orthodoxes. Cette coalition va radicaliser la politique israélienne : loi « État-nation du peuple juif », cap mis sur l’annexion de la Cisjordanie, arsenal de législations liberticides, alliances avec les dirigeants populistes négationnistes et parfois antisémites. Cette évolution s’ancre dans le climat extrémiste dans lequel a grandi le Premier ministre.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2017 a marqué un grave recul dans les chances d’un règlement juste et équilibré du conflit israélo-palestinien. Toutes les initiatives du nouveau président ont en effet consisté à soutenir toutes les revendications d’Israël et à ignorer complètement les aspirations des Palestiniens.

Tandis que l’État de Palestine devient membre observateur des Nations unies et de plein droit de la Cour pénale internationale, Israël rattrape une grande partie du terrain perdu dans l’arène diplomatique, fort de l’appui vigoureux de l’administration Trump. Il développe ainsi ses relations avec la Russie et, à un moindre degré, la Chine, en Europe centrale et orientale, en Afrique et même en Amérique latine. Mais sa principale victoire est la normalisation avec une partie croissante du monde arabe.

La question de Palestine n’a pas trouvé de solution depuis plus d’un siècle. Pourquoi ? Cette dernière partie passe en revue plusieurs facteurs : le caractère asymétrique des deux nationalismes, l’abandon des « frères arabes », l’appui du Royaume-Uni puis de la France et des États-Unis au mouvement sioniste et à Israël, enfin la radicalisation encouragée par l’administration Trump. Seule la réalisation de l’autodétermination des deux peuples, conformément au droit international, permettra de sortir ce conflit.

C’est l’histoire d’un rêve, celle des “négociateurs de janvier”. Dans ce rêve, c’est un samedi soir, et autour d’une table se trouvent les meilleurs négociateurs israéliens et palestiniens. Fébriles, enthousiastes, ils ont enfin réussi: un consensus a été atteint pour signer un accord. Demain, la paix. Mais ce n’est vraiment qu’un rêve?
Validation des connaissances

À la fin de chaque module de formation, un quiz est disponible pour évaluer les connaissances acquises.

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Ouvertes à toutes et à tous et ne nécessitant pas de connaissances préalables, ces formations s’adressent à celles et ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance de la région.

Modalités d’inscription et participation

L’inscription se fait à travers le formulaire ci-dessous. Après avoir complété les démarches, elle devient effective sous 48 heures.

Une fois l’inscription finalisée, le cours restera disponible pour 6 mois sur la plateforme Moodle.

Après votre inscription vous avez un accès à la formation à tout moment de la journée. Vous pouvez accéder librement à la plateforme selon votre propre agenda et suivre les séances dans l’ordre que vous souhaitez.

Tarifs

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80 Tarif plein
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