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Tunisie : la révolution et ses passés

Tunisie_ révolution passéAuteur : Nicolas Dot-Pouillard

Deux ans après le départ du président Ben Ali, la fissure entre l’idéal révolutionnaire et le désenchantement démocratique semble croissante. La révolution tunisienne a mis au jour trois césures fondamentales. La première est en un sens la fracture bourguibiste : tous les comptes ne sont pas soldés avec le passé. La seconde touche à la question religieuse et identitaire. L’arrivée d’Ennahda au pouvoir a réveillé des spectres enfouis. La dernière est enfin régionale et sociale. La différenciation entre les côtes et les provinces intérieures apparaît d’abord comme une structure sociale discriminante bien antérieure aux années Ben Ali. En Tunisie, une étrange dialectique est ainsi à l’œuvre. Il y a une politique et un social fissurés, car il y a bien remontée(s) de l’histoire, à l’heure même où la thématique révolutionnaire peut apparaître comme le symbole d’un nouvel absolu et d’une unité faussement promise. Si la révolution tunisienne a bien ouvert sur de nouveaux possibles, ses fractures présentes sont aussi ancrées dans les paradigmes passés.

Nicolas Dot-Pouillard est aujourd’hui Chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO), à Beyrouth. Docteur en sciences politiques diplômé de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), il a également enseigné à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), au Liban, et a été Senior Analyst pour l’International Crisis Group (ICG) en Tunisie.

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CONFLUENCES MÉDITERRANÉE

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CONTRIBUTIONS

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Le conflit syrien: une tragédie humaine et juridique

Depuis le début de la révolution syrienne en mars 2011, le conflit n’a cessé de se transformer en un engrenage de violence, marqué par des attaques répétées contre la population civile. Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estimait en 2022 que 300000 civils avaient péri, l’Observatoire syrien des droits de l’homme porte ce bilan à plus de 500000. Au-delà des chiffres, le conflit syrien a généré des millions de déplacés, et poussé autant de Syriens à s’exiler. La question du droit des victimes reste aujourd’hui un enjeu crucial pour une population qui réclame justice et reconnaissance de ses souffrances.

De Mohamed-Nour Hayed

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