N° 132 | Printemps 2025
Numéro dirigé par Pierre Blanc
Embarqué dans la guerre de Gaza par la riposte du Hezbollah, le Liban a payé un lourd tribut aux calculs politiques de l’exécutif israélien exposé à l’hubris sanguinaire de son premier ministre et des idéologues suprémacistes, avides d’un grand Israël débarrassé des Palestiniens. Toutefois, le Liban a payé aussi son incapacité interne à construire un État digne de ce nom. Jamais l’État libanais n’a su reprendre la main pour devenir ce qu’il devrait être: un toit politique protégeant la société des vents défavorables des ingérences extérieures. la corruption et l’immobilisme ont entre autres constitué les maux affligeants de ce pays promesse. Dans ce contexte délétère, le Hezbollah est ainsi resté une contre-société, doublée d’une milice jamais contrôlée par l’État libanais. L’engagement du Hezbollah dans la guerre à Gaza ont contribué à donner a Netanyahou le prétexte qu’il cherchait dans son entreprise de guerre totale. Ce numéro de Confluences Méditerranée revient largement sur cette énième tragédie libanaise, en particulier sur ses conséquences économiques, sociales, politiques et géopolitiques tout en posant la question des institutions et cherche à comprendre pourquoi le pays a échoué, et comment les voisins en profitent, que ce soit Israël ou la Syrie, sans oublier les encombrants parrains, plus éloignés, que sont notamment l’Iran et l’Arabie saoudite.
Liban: une nouvelle guerre tragique et symptomatique
Pierre Blanc
Sortir de la « fatalité » libanaise
Karim Émile Bitar
Ajustements forcés du paysage politique libanais après l’attaque israélienne
Alexis Ghosn et Adlene Mohammedi
Précédents et avenir du phénomène des guerres civiles-répliques au Liban
Philippe Bou Nader
Palestinian Refugees in Lebanon Before and during the Gaza War
Anis Mohsen et Ayham Al-Sahli
Migrants non arabes au Liban, des navigations périlleuses entre des contraintes croissantes
Assaf Dahdah et Nicolas Puig
VARIATIONS