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« Liban : La frilosité dont fait preuve Paris est surprenante », tribune de l’iReMMO

16 décembre 2019

Tribune. La mobilisation populaire qui rassemble au Liban des centaines de milliers de personnes dans les rues depuis des semaines est d’une importance politique sans précédent. Il faut en comprendre le sens : c’est la remise en cause radicale d’un système communautaire complètement sclérosé qui étouffe le pays et son peuple depuis des décennies.

N’est-ce pas là pour la France une formidable occasion de repenser sa politique vis-à-vis du Moyen-Orient et de porter une voix en adéquation avec les revendications des manifestants ?

La réserve, voire la frilosité, dont fait preuve Paris face à ces événements majeurs est surprenante : les mots les plus utilisés dans les rues libanaises et aussi irakiennes sont « Etat laïque » et « fin du communautarisme », or, la France ne cesse de parler de laïcité et d’en défendre les principes. Elle a aujourd’hui une occasion historique de les soutenir au Moyen-Orient, non pas parce que l’idée nous plaît mais parce qu’elle émane des peuples qui ont trop souffert d’un système communautaire que nous appuyons depuis si longtemps.

Le soutien implicite que le gouvernement français accorde encore à Saad Hariri a été interprété dans le pays comme un appui réaffirmé à ce premier ministre démissionnaire alors qu’il est rejeté par les manifestants, tout comme l’ensemble de la classe politique.

Système à bout de souffle

Au lieu de s’accrocher à ce vieux système usé, à bout de souffle, qui a fait la preuve de sa dramatique incapacité à gérer le pays et surtout dont les populations ne veulent plus, que la France saisisse ce moment pour mettre en adéquation ses principes et sa politique, et qu’elle accompagne les revendications des jeunes qui s’expriment dans la rue.

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ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Syria : the limits of external influence

Barah Mikaïl, 14 juin 2011
When the winds of change started blowing through the Middle East in December 2010, analysts were quick to predict that Syria would not succumb to the wave of popular protests. Syrian President Bashar al-Assad claimed that his country was exempt from the factors driving other protests. Yet contrary to most predictions, the Syrian population has voiced it desire for change. The potential for farreaching reform now exists. While the EU must stand ready to help, however, it is unlikely to play a primary role in ushering in political liberalisation. This is because of the structural nature of the Syrian regime, the country’s place in the regional context and ongoing difficulties in Libya. The EU reaction to Syria’s protests has been ad hoc and uncertain, and European governments could certainly do more. But Syria may show the limits to what kind of impact can be expected of European support for democratic reform.

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Lettre d’information de l’iReMMO