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Patrimoine en danger: la préservation du patrimoine culturel syrien. Impact des destructions et efforts de sauvegarde de l’ONU

« La culture et le patrimoine culturel sont de puissants leviers pour relever les défis du redressement et de la réconciliation dans les villes dévastées par les conflits armés. » Ernesto Ottone R., sous-directeur général de l’Unesco pour la culture1

Le mot «patrimoine culturel» englobe de manière nécessairement large l’ensemble des «trésors» du passé. De manière plus globale, ce terme peut être défini comme l’ensemble des productions portant l’empreinte de l’homme – qu’elles soient artistiques, architecturales, scientifiques, philosophiques ou naturelles – et ayant un impact direct ou indirect sur les structures des sociétés. En situation de conflit armé, le patrimoine est souvent perçu comme secondaire face à l’urgence humanitaire ou aux impératifs militaires. Pourtant, la destruction, le dommage et le pillage de biens culturels ne se limitent pas à une perte matérielle. Ils portent une atteinte à l’identité et à l’histoire de la communauté locale ainsi qu’à l’humanité entière. C’est la raison pour laquelle «La protection du patrimoine culturel, matériel comme immatériel, est indissociable de la protection des vies humaines et devrait faire partie intégrante de l’action humanitaire et des efforts de consolidation de la paix2». En situation de conflit armé, le patrimoine culturel peut subir trois niveaux d’atteintes (menaces): le premier est le «dommage collatéral». Ce terme renvoie aux destructions et dommages non-intentionnels humains ou matériels justifiés et proportionnels à des impératifs militaires. Le deuxième est le «trafic illicite des biens culturels» qui englobe les actes tels que des fouilles illégales, le pillage au sein de musées, d’espaces culturels, de bibliothèques ou encore de galeries. Ce commerce illicite de biens culturels alimente souvent le financement d’organisations terroristes. Le troisième est «l’épuration culturel» qui désigne une intention et une volonté délibérée inscrite dans une idéologie basée sur la destruction systématique du patrimoine dans une logique de négation culturelle et identitaire de l’adversaire.

La destruction du patrimoine culturel syrien - enjeu universel et identitaire

La guerre civile en Syrie de 2011 à 2024 a eu un effet dévastateur sur le patrimoine culturel du pays. La Syrie compte six sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco- l’ancienne ville de Damas (1979), l’ancienne ville de Bosra (1980), la ville de Palmyre (1980), l’ancienne ville d’Alep (1986), les villages antiques du Nord de la Syrie (2011), le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (2006), ainsi que onze autres sites indiqués sur des listes indicatives de l’Unesco3, tous ayant subi des dommages ou des destructions. De plus ces sites «font l’objet d’un pillage systématique et le trafic de biens culturels a atteint des proportions sans précédent4». Près de 300 sites du patrimoine culturel ont été détruits, endommagés ou pillés en plus de trois ans de guerre5. L’héritage culturel du pays et de l’humanité a été gravement, parfois irrémédiablement, endommagé. Voici deux exemples:

La ville de Palmyre, unique grâce au mélange exceptionnel de styles du Ier au IIe siècle – techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences persanes – a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1980 et a été ajoutée à la liste du patrimoine mondial en péril en 2013 en raison de la guerre civile. Trois temples, servant comme des importants exemples de cette richesse, ont été détruits en 2015: le temple de Baalshamin, le temple de Ba’al et l’Arc de Triomphe6

En outre, la vieille ville d’Alep, inscrite dans la liste du patrimoine mondial depuis 1986, a été particulièrement touchée7. L’ancienne ville d’Alep est l’une des plus anciennes villes du monde à avoir été habitée par divers peuples – tels que les Assyriens, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Abbassides, les Seldjoukides, les Mamelouks et les Ottomans depuis le sixième millénaire AEC. Le caractère unique du centre historique d’Alep reposait sur le tissu urbain influencé par les différents peuples habitant à Alep. «Entre 2014 et 2015, la plupart des bâtiments historiques situés au sud de la Citadelle d’Alep ont été détruits ou gravement endommagés, y compris le Grand Sérail, la madrasa al-Sultaniyya, le hammam Yalbougha al-Nasiri et le complexe architectural al-Khusrawiyya8». «La destruction de l’une des plus grandes et plus anciennes villes du monde est une tragédie pour tous les Syriens et pour toute l’humanité9», a déclaré la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova.

Jean-Claude David et Thierry Boissière mettent en lumière le lien entre les destructions du patrimoine syrien, qualifié de «dommage collatéral» et une idéologie sous-jacente, qualifié d’«épuration culturelle». En Syrie, cela se manifeste par une cible systématique de bâtiments emblématiques de la fin de l’époque ottomane, notamment autour de la citadelle d’Alep. Parmi les édifices visés et détruits figurent l’hôtel Carlton, autrefois hôpital national ottoman avant sa reconversion en hôtel de luxe, et le minaret du XIe siècle de la Grande Mosquée. Ces destructions sont «suivies ou précédées de pillages, peuvent être des destructions intentionnelles ou des conséquences des combats et le plus souvent les deux à la fois10». «Dans la destruction du patrimoine, les motivations politiques, idéologiques et culturelles, ciblées, sont rarement évidentes, mais peuvent exister de façon diffuse. Il est cependant difficile de distinguer ce qui appartient à telle ou telle motivation et est imputable à l’un ou l’autre camp11». La directrice générale de l’Unescoa qualifié la destruction en Syrie ainsi: «Cette destruction délibérée est un nouveau crime de guerre. C’est une immense perte pour le peuple syrien et pour toute l’humanité12». En effet, la destruction du patrimoine culturel est plus qu’un enjeu culturel mais une tactique de guerre inscrite dans une stratégie de nettoyage culturel. La prise par cible délibérément d’un patrimoine signifie la volonté d’effacer la mémoire et l’âme d’un peuple en utilisant l’argument de la nécessité militaire. Par conséquent, la défense et la reconstruction du patrimoine culturel sont un impératif de sécurité inséparable à la défense de vies humaines. 

«La guerre […] est donc aussi une guerre du patrimoine, parallèle à la guerre des armes et des armées, mais elle ne semble pas secondaire et même par certains de ses aspects, cette guerre du patrimoine peut être principale13». Le patrimoine en péril n’est pas seulement un enjeu de guerre mais également un enjeu identitaire comme explique David et Boissière. Une ville, comme Alep, est un espace de vie, de rencontre et d’échange et par conséquent n’est pas qualifié du «patrimoine de la même façon qu’un site archéologique ou des objets dans un musée. La destruction par la guerre touche ainsi plus gravement le tissu domestique, économique et l’espace public populaire14». Comme souligné par David et Boissière, la destruction du patrimoine culturel a également des effets dévastateurs sur les structures sociales affectant la composition démographique des quartiers, l’identité individuelle et collective des communautés et leur sentiment d’appartenance. Par exemple la destruction des souks, ainsi que la relocalisation ou les dommages causés aux bâtiments de production artisanale traditionnelle, comme les fabriques de savon à Alep, a entraîné des conséquences sur les économies locales et également sur l’identité locale15. Le quotidien des gens est inscrit dans le patrimoine, qui est ciblé et détruit, ce qui impacte le patrimoine au-delà de la destruction et le dommage car ceci ne se reconstruira pas sur les mêmes bases et les mêmes logiques, même si l’architecture est partiellement reconstituée16. L’importance du patrimoine et de sa reconstruction réside dans le fait que cela peut constituer un lien crucial entre le passé et l’avenir, représentant un «fil de continuité» et peut donner de l’espoir, après et même pendant un conflit17. Comme disait la Directrice Générale de l’Unesco, Irina Bokova : «Détruire le patrimoine de la Syrie, c’est tuer le peuple syrien une deuxième fois. Oublier son histoire, c’est nier les valeurs et les droits qui lui sont attachés. La guerre n’épargne ni les pierres ni les vies, c’est pourquoi la recherche de la paix passe à la fois par la protection des vies humaines, des écoles et du patrimoine18».

Le cadre et les initiatives internationales cruciaux mais limités

La culture, souvent en première ligne lors des conflits armés, devient fréquemment la victime des hostilités. Perdre son patrimoine, c’est perdre une partie de son identité, de ses repères, et finalement de sa dignité. C’est pour cette raison que la protection de la culture et la lutte contre les crimes culturels sont au cœur de la mission de l’Unesco depuis sa création. Dans cet esprit, et dans le but de préserver le patrimoine pour les générations futures, la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, ainsi que ses deux Protocoles en 1954 et 1999 ont été adoptés sous l’égide de l’Unesco. La Convention de La Haye de 1954, adoptée dans le sillage des destructions massives de biens culturels pendant la Seconde Guerre mondiale, constitue un instrument juridique international essentiel et ouvre la voie à d’autres instruments juridiques internationaux dans le domaine de la culture. La Convention de La Haye de 1954 et ses Deux Protocoles forment ensemble le premier et seul traité multilatéral portant exclusivement sur la protection du patrimoine culturel en situation de conflits armés.

La Convention énumère une série de mesures à prendre pour protéger les biens culturels en temps de guerre. Voici quelques exemples: Dans l’Article 4, un minimum de respect que tous les États parties doivent observer, tant par rapport à leur propre patrimoine national que vis-à-vis du patrimoine des autres États parties est établit. En outre, un régime de «protection spéciale» qui oblige les États parties à assurer l’immunité des biens culturels sous protection spéciale contre les actes d’hostilité est énoncé dans les Articles 8 et 9. De plus, la Convention établit deux leviers: le comité et le fonds pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Le Deuxième Protocole de la Convention stipule une protection renforcée. Afin d’obtenir ce statut, les biens culturels doivent satisfaire aux trois critères énoncés dans l’Article 10. De plus, ce protocole précise les sanctions à imposer pour des «violations graves» à l’encontre de biens culturels et définit dans l’Article 15, cinq «violations graves» pour lesquelles la responsabilité pénale individuelle devrait s’appliquer. Cela reflète un effort accru pour lutter contre l’impunité par des poursuites pénales efficaces depuis l’adoption de la Convention de La Haye en 1954. Pour que les États puissent assumer la responsabilité qui leur incombe au titre des traités internationaux encore faut-il qu’ils soient parties aux traités en question. La Syrie a ratifié la Convention de La Haye de 1954 et son Premier Protocole en 1958, mais elle n’a pas ratifié le Deuxième Protocole. D’autres États impliqués dans le conflit en Syrie ont eux aussi ratifié la Convention de La Haye 1954, parmi lesquels la Fédération de Russie, les États-Unis, la France ou le Royaume-Uni, mais pas forcément tout le monde a ratifié les deux Protocoles.

Afin de lutter contre le trafic illicite de biens culturels, il y la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (Convention de 1970) qui introduit des responsabilités sur la circulation, le trafic et le commerce des biens culturels.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’occupe également de ce sujet. Dans la Résolution 2199, adoptée en février 2015, il réaffirme la décision qu’il a prise au paragraphe 7 de la résolution 1483 (2003) et décide d’étendre l’interdiction du commerce transnational des biens culturels à la Syrie. La Résolution 2347, adoptée en mars 2016, renforce la Résolution 2199 et est historique en étant la première résolution portant exclusivement sur le patrimoine culturel et sur son rôle pour la paix et la sécurité adoptée par le Conseil de sécurité. 

Depuis le début de la crise, plusieurs parties prenantes, comme International Council of Museums (ICOM), GTZ (Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit) ou les autorités nationales et locales, ont entrepris des évaluations et des documentations des dommages, des interventions et des dialogues sur la reconstruction post-conflit. L’Unesco joue depuis longtemps un rôle de premier plan en faisant valoir que la protection et la restauration du patrimoine doivent être prises en compte lors de la reconstruction de la région et du pays après un conflit. En Syrie, à partir d’images satellites et en s’appuyant sur une méthodologie scientifique, l’Unesco et l’UNITAR-UNOSAT19 ont pu déterminer les dommages causés au patrimoine culturel syrien ce qui leur permis de montrer un état des lieux de zones normalement inaccessibles. En outre, aux niveaux international et national, l’Unesco a suivi la situation du patrimoine culturel syrien, a sensibilisé et continue de sensibiliser internationalement à la destruction du patrimoine culturel de la Syrie ainsi qu’à la nécessité de la reconstruction. Elle a entrepris des actions pour le sauvegarder et a coordonné le travail d’entités nationales et internationales. Voici quelques exemples :

L’Unesco a organisé plusieurs réunions entre 2013 et 2018 sur la préservation du patrimoine, comme une conférence internationale en 2014 ou une conférence sur la reconstruction post-conflit dans le contexte du Moyen-Orient et dans la vieille ville d’Alep en 2015 qui a abouti dans un tableau d’actions pour la restauration de la vieille ville20. De même pour une réunion technique et de coordination pour le rétablissement du patrimoine culturel d’Alep en 2017 et une réunion technique sur la récupération du site du patrimoine mondial de Palmyre en 201921. D’autre exemple important est le projet «Sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel syrien» de l’Unesco, une initiative de trois ans lancée en mars 2014 avec un soutien financier de l’UE afin d’améliorer l’état de conservation des inventaires et du matériel d’archives disponibles et de préparer des actions prioritaires post-conflit (UNESCO). Pourtant l’Unesco n’est pas la seule institution active de l’ONU. Le Pnud a également été investi dans des projets en Syrie. Par exemple, «Le Pnud a officiellement conclu les activités de relance et de soutien des moyens de subsistance de 199 propriétaires d’ateliers et de magasins dans quatre souks de la vieille ville d’Alep, à savoir Al-Khabieh, Al-Mahmas, Al-Sham et Al-Nahaseen22». En outre, le Pnud a facilité la restauration du Musée national d’Alep qui a rouvert ses portes au public en octobre 201923. Il y a également d’autres projets de différents parties prenantes.

En général, la reconstruction est un domaine extrêmement complexe qui implique un grand nombre de paramètres, comportant des considérations politiques, sociales, économiques, idéologiques, symboliques, esthétiques, financières et techniques. Le contexte de guerre et l’instabilité dans le pays a rendu encore plus compliqué ce processus en résultants dans l’impossibilité d’avoir accès aux sites culturels ainsi que les ressources humaines et financières limités pour les interventions en faveur du patrimoine culturel. La perte d’expertise en matière de patrimoine culturel et d’artisanat à l’intérieur du pays et le manque des fonds à plus long terme constituent un défi pour la mise en œuvre d’une approche de reconstruction coordonnée, globale et sensible au contexte historique de la Syrie24.

Perspectives d'avenir pour la reconstruction et la préservation du patrimoine culturel syrien

La phase de rétablissement a déjà commencé ce qui est crucial car le patrimoine culturel peut contribuer à la réconciliation, à la réintégration des personnes déplacées et à la cohésion sociale future, et finalement devenir un levier qui unifie la population multiethnique (déplacée) pour faire revivre et reconstruire leur nation après-guerre. La perception du patrimoine et celle de la reconstruction du patrimoine doit englober l’importance et la valeur que tout site patrimonial possède pour les sociétés au lendemain de la guerre. La reconstruction du patrimoine est plus qu’un processus visant à refaire des monuments historiques : C’est une opportunité pour créer un pont entre le passé et l’avenir à l’époque actuelle afin de réinterpréter l’identité du pays et recréer une nouvelle mémoire collective.

Bibliographie

Articles dans des revues ou ouvrages collectifs

Documents des Nations Unies

Rapports de l'UNESCO et partenaires

Communiqués de presse et articles en ligne

Notes

[1] ONU, « Ancienne ville d’Alep : l’ONU dresse un premier état des lieux sur les dommages causés au patrimoine culturel », ONU News, 17 décembre 2018.

[2] UNESCO, « La destruction du patrimoine culturel préchrétien, chrétien et islamique en Syrie », 12 mars 2014.

[3] Cela signifie des sites considères comme susceptibles d’être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

[4] UNESCO et UNITAR, « Satellite-Based Damage Assessment to Cultural Heritage Sites in Syria », 22 décembre 2014.

[5] Ibid.

[6] UNESCO et UNITAR, « Satellite-Based Damage Assessment of Cultural Heritage Sites : 2015 Summary Report of Iraq, Nepal, Syria & Yemen », juin 2016.

[7] David, Jean-Claude, et Boissière, Thierry, « La destruction du patrimoine culturel à Alep : banalité d’un fait de guerre ? », in Confluences Méditerranée, 2014/2, N°89, p.165.

[8] UNESCO et UNITAR, « Satellite-Based Damage Assessment of Cultural Heritage Sites : Five Years of Conflict. The State of Cultural Heritage in the Ancient City of Aleppo », 2019, p.18.

[9] ONU, « Syrie : l’UNESCO déplore l’immensité des dégâts causés au patrimoine culturel d’Alep », ONU News, 20 janvier 2017.

[10] David, Jean-Claude, et Boissière, Thierry, « La destruction du patrimoine culturel à Alep : banalité d’un fait de guerre ? », in Confluences Méditerranée, 2014/2, N°89, p.169.

[11] Ibid. p.170.

[12] ONU, « Syrie : le Conseil de sécurité et l’UNESCO condamnent la destruction du patrimoine culturel de Palmyre », ONU News, 20 janvier 2017.

[13] David, Jean-Claude, « Comment l’histoire explique l’actualité d’Alep (3/3) : La destruction du patrimoine culturel de la ville et des monuments dans le conflit en Syrie depuis 2011 », in Les Clés du Moyen-Orient, 2016.

[14] David, Jean-Claude, et Boissière, Thierry, « La destruction du patrimoine culturel à Alep : banalité d’un fait de guerre ? », in Confluences Méditerranée, 2014/2, N°89, p.170.

[15] UN-Habitat, « Restoration of Cultural Heritage and Urban Identity in Syria », in URF Thematic Paper, Urban Recovery Framework, décembre 2021, p.12.

[16] David, Jean-Claude, et Boissière, Thierry, « La destruction du patrimoine culturel à Alep : banalité d’un fait de guerre ? », in Confluences Méditerranée, 2014/2, N°89, p.170.

[17] Munawar, Nour A., et Symonds, James, « Post-Conflict reconstruction, forced migration & community engagement: the case of Aleppo, Syria », in International Journal of Heritage Studies, 28:9, 2022, pp. 1022.

[18] ONU, « Syrie : l’UNESCO déplore l’immensité des dégâts causés au patrimoine culturel d’Alep », ONU News, 20 janvier 2017.

[19] L’UNESCO et l’UNITAR (l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche) ont signé un accord visant à protéger les sites du patrimoine culturel à l’aide des dernières technologies géospatiales, comme le programme d’applications satellitaires opérationnelles de l’UNITAR (UNOSAT). L’imagerie satellitaire est souvent la seule source d’information objective pour les zones touchées par des conflits comme c’était le cas en Syrie (UNESCO, « UNESCO and UNITAR-UNOSAT team up to protect cultural heritage with geospatial technologies », 1er juillet 2017).

[20] UNESCO, « Post-Conflict Reconstruction in the Middle East Context: and in the Old City of Aleppo in particular », 18-19 juin 2015 et UNESCO, « Mobilisation pour le patrimoine : Irak, Syrie et autres pays en conflit », 5 mai 2015.

[21] UNESCO, « UNESCO hosts First International Coordination Meeting for the Recovery of Aleppo’s Heritage », 9 mars 2017 et UNESCO, « Recommendations of the Technical Meeting on the Recovery of the World Heritage Site of Palmyra », 17 juillet 2020.

[22] UNDP, « Revival of 4 ancient markets in the Old City of Aleppo », UNDP Press Releases, 26 juin 2019.

[23] UNDP, « Reopening of the National Museum in Aleppo: Saving Syria’s Cultural Heritage », UNDP Press Releases, 24 octobre 2019.

[24] UN-Habitat, « Restoration of Cultural Heritage and Urban Identity in Syria », in URF Thematic Paper, Urban Recovery Framework, décembre 2021, p.28.

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