Vendredi 19 janvier 2024 | 18h30-20h30
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Rencontre avec :
Lotfi Benyelles, photographe. Son ensemble photographique Habiter Calais (Commande CNAP 2016) a été exposé au CPIF (Réinventer Calais 2019) et au Centre Pompidou (Globale résistance 2020). La ville de La Courneuve lui a confié la mission photographique Mémoires Courneuviennes (2021). Il a bénéficié d’une bourse de soutien Cnap (2022) pour son projet « Vies et formes du nouvel Alger ». Ses œuvres ont fait l’objet d’acquisitions par le Centre national des arts plastiques et la Ville de La Courneuve.
Emmanuelle Lallement, anthropologue, professeure à l’Institut d’études européennes, Université Paris 8. Elle est responsable de la mention de master Études européennes et internationales et responsable pédagogique du parcours Villes européennes, urbanisme, aménagement et dynamiques sociales. Elle est également membre du LAVUE (UMR 7218 CNRS) et responsable de l’axe « Penser la ville contemporaine » à la MSH Paris-Nord.
Présentation de l’exposition
Le travail de Lotfi Benyelles questionne l’inconfort et la perturbation des espaces intimes que vit l’habitant de la ville moderne. Il trouve son origine dans sa chambre d’enfant, à Alger, qui donnait sur l’esplanade d’où De Gaulle avait prononcé son célèbre “Je vous ai compris”. Construite à l’origine pour être un salon, la pièce était devenue à l’indépendance un espace partagé: chambre d’enfants la nuit qu’il fallait réagencer en pièce d’accueil en journée. Plus tard, une image le frappe: les habitants des bidonvilles sortant des ravins algérois et s’engageant sur les chemins de terre aux abords des routes. Adulte, il s’intéresse à l’expansion urbaine de sa ville natale. Dans ce projet, il met son travail en rapport avec celui des gens qui l’entourent. La ville existe par ce que l’habitant en fait et le photographe ne compose pas depuis un point de vue extérieur, il habite cet espace et y agit lui aussi. Lotfi Benyelles explore ainsi les dynamiques urbaines, sociales et familiales qui façonnent la ville d’Alger. À l’interaction des espaces publics et privés, il s’intéresse aux rituels urbains des habitants. Ces moments, souvent ordinaires en apparence, sont imprégnés de significations sociales et mémorielles qui forgent l’identité de la ville.
Son travail éclaire aussi la relation complexe entre les individus et leur environnement bâti. En documentant la transformation des habitats et des quartiers, et en examinant l’évolution historique des bidonvilles dans le cadre de l’urbanisation continue d’Alger, Lotfi Benyelles dresse un portrait nuancé d’une métropole en pleine expansion ».
Son travail éclaire aussi la relation complexe entre les individus et leur environnement bâti. En documentant la transformation des habitats et des quartiers, et en examinant l’évolution historique des bidonvilles dans le cadre de l’urbanisation continue d’Alger, Lotfi Benyelles dresse un portrait nuancé d’une métropole en pleine expansion ».
L’exposition sera accessible pendant les horaires d'ouverture de l’iReMMO
Avec le soutien à la photographie documentaire du Centre national des arts plastiques