Mardi 11 juin 2024 | 18h30-20h30
Mariam Ghafir (en ligne), doctorante I-GEND Université de Genève / CESSP-CNRS Université Panthéon-Sorbonne Paris 1. S’intéressant aux politiques publiques encadrant le genre et la sexualité selon une approche multi-niveaux, ses recherches actuelles portent sur les programmes de planning familial égyptiens du point de vue de leur réception locale. Elle interroge les ressorts biopolitiques de ces dispositifs sur les femmes bénéficiaires. Elle est autrice de l’article « Le planning familial en Égypte: la question démographique au cœur de la santé publique« .
Samirah Jarrar, doctorante à l’université d’Aix-Marseille. Ses recherches portent sur les transplantations d’organes en Israël et en Cisjordanie et se concentrent sur la manière dont le contexte politique affecte ces pratiques et l’accès à la santé. Elle est autrice de l’article « Santé coloniale et transplantations d’organes en Palestine: entre destruction, exploitation et domination symbolique« .
Mohamed Mebtoul (en ligne), membre de la chaire Unesco « Éducations et santé », professeur de sociologie à l’université d’Oran 2, fondateur de l’anthropologie de la santé en Algérie, est à l’origine du Groupe de recherche en anthropologie de la santé (GRAS), devenu Unité de recherche en sciences sociales et santé. Il est auteur de l’article « Algérie, entre populisme et marchandisation, un système hybride de soins« .
Modération: Élisabeth Longuenesse, docteure en sociologie, habilitée à diriger des recherches (HDR). Elle a dirigé le numéro et est autrice de l’article « Entre violences armées et politiques néolibérales, des systèmes de santé en grande difficulté« .
Le présent numéro cherche à contribuer à la réflexion sur l’évolution des systèmes de santé au Moyen-Orient et dans l’espace méditerranéen, dans une perspective associant approches d’économie politique, de santé publique, et d’anthropologie. Se dessinent ici certaines préoccupations partagées, autour de la crise des systèmes de santé dans un contexte où se conjuguent les effets des situations de violence et de guerre et ceux des politiques de désengagement des États parallèlement au renforcement du rôle des organisations internationales, non-gouvernementales ou interétatiques, sans négliger le vécu des individus. Les systèmes de santé sont autant exposés aux injonctions des politiques néolibérales de rationalité et de rentabilité qu’à des évolutions sociales et culturelles majeures: les représentations liées au corps, à la santé, aux droits humains, à la façon dont les professionnels concernés répondent aux attentes des citoyens, et dont les acteurs collectifs s’organisent à cet effet.