vendredi 2 décembre 2016
Nicolas Dot-Pouillard, Docteur en études politiques, chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient (Beyrouth). Core-researcher au sein du programme When authoritarianism fails in the Arab world (Wafaw). Ancien senior analyst pour l’International Crisis Group en Tunisie. Auteur de Tunisie : la révolution et ses passés (Iremmo/L’Harmattan, 2013) et, avec Wissam Alhaj et Eugénie Rébillard, de De la théologie à la libération : histoire du Jihad islamique palestinien (La Découverte, 2014).
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l’iReMMO et directeur de la revue Confluences Méditerranée. Auteur notamment de l’Atlas des Palestiniens : un peuple en quête d’un Etat, (co-écrit avec Pierre Blanc et Sid-Ahmed Souiah, Autrement, 2014).
Présentation de l’éditeur :
Les accords d’Oslo signés par Arafat et Rabin en septembre 1993 constituent un tournant décisif dans l’histoire du mouvement national palestinien : l’OLP s’installe en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Or ces accords laissent en suspens toutes les questions de fond (l’avenir de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés, les frontières du futur État palestinien, etc.), et les gouvernements israéliens successifs ne vont pas manquer d’en tirer profit pour accélérer la judaïsation de Jérusalem et la colonisation de la Cisjordanie.
Dès lors, le mouvement national palestinien se divise sur la faisabilité de l’option dite des deux États, mais aussi sur le bilan de l’Autorité nationale, la restructuration de l’OLP, les formes de résistance, armée ou non violente, et les alliances régionales à établir, avec l’Iran ou avec les pays du Golfe. Il connaît en conséquence bien des recompositions idéologiques, entre nationalisme et islamisme.
Nicolas Dot-Pouillard insiste dans ce livre solidement documenté sur les principaux débats stratégiques et tactiques qui agitent la scène politique palestinienne dans sa diversité géographique, éclairant les positions des différentes forces en présence, du Fatah au Hamas, en passant par le Jihad islamique et la gauche.