Israël : Netanyahou sauvera-t-il son pouvoir ?

Lundi 8 avril 2019 – 12h30-14h

Présentation du livre Main basse sur Israël. Netanyahou et la fin du rêve sioniste de Jean-Pierre Filiu (La Découverte, 2019)

 

Rencontre avec :

Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po Paris, après avoir enseigné à Columbia (New York) et Georgetown (Washington). Il a également été membre de plusieurs cabinets ministériels. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Je vous écris d’Alep (Denoël, 2013), Les Arabes, leur destin et le nôtre (La Découverte, 2015), prix Augustin-Thierry 2015 des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, Le Miroir de Damas (La Découverte, 2017) et Généraux, gangsters et jihadistes (La Découverte, 2018), Main basse sur Israël (La Découverte, 2019). Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une quinzaine de langues.

Modération: Dominique Vidal, journaliste et historien

Présentation du livre 

Israël va vivre en 2019 des élections d’une importance capitale. Les pères fondateurs du sionisme auraient pourtant bien de la peine à se retrouver dans l’actualité israélienne, marquée par les scandales à répétition et des polémiques d’une brutalité inouïe. Le grand artisan de ce détournement est Benyamin Netanyahou, en passe de battre le record de longévité de David Ben Gourion à la tête du gouvernement de l’État hébreu.
Jean-Pierre Filiu éclaire ce processus de régression démocratique par une réflexion historique sur le sionisme. Dans ce livre qui fera date, il démontre la manière dont les thèses longtemps minoritaires de Zeev Jabotinsky (1880-1940) se sont imposées en lieu et place du travaillisme des pionniers d’Israël. Il décrit comment cette main basse sur Israël s’accompagne aujourd’hui de la fin du rêve sioniste : Netanyahou a choisi de s’appuyer sur les religieux ultraorthodoxes contre toutes les autres familles du judaïsme ; il n’hésite pas à jouer aux États-Unis les fondamentalistes chrétiens contre la communauté juive ; il va jusqu’à encourager, comme en Hongrie, des campagnes à relent antisémite.
Un autre Israël demeure néanmoins possible, mais il lui faudra se réconcilier avec lui-même et avec la diaspora avant de rouvrir l’horizon de la paix avec ses voisins arabes.

 

Crédit photo : zeevveez
Lettre d’information de l’iReMMO