Mardi 27 octobre 2020 – 18h30-20h
En raison de la situation sanitaire actuelle, l’iReMMO organisera toutes ses rencontres
« Controverses » et « Midis » en ligne. Ces rencontres sont proposées à tarif libre.
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Présentation du dernier livre de Nabil Wakim
L’arabe pour tous, pourquoi ma langue est taboue en France (Seuil, 2020).
Rencontre avec :
Nabil Wakim, journaliste au Monde (rubrique « énergies »), où il a occupé plusieurs postes ces 15 dernières années (directeur de l’innovation éditoriale, rédacteur en chef, chef du service politique, journaliste politique). Formé au CELSA, il enseigne également à l’École de journalisme de Sciences Po Paris.
Nada Yafi, directrice du Centre de langue et civilisation arabe de l’IMA, collaboratrice régulière d’Orient XXI. Formée en lettres modernes et en interprétation de conférence, elle est interprète aux Nations-Unies (1980- 1989), puis pour les autorités françaises (1989- 2002). Elle devient ensuite conseillère des affaires étrangères et est notamment nommée Consule générale de France à Dubaï (2007-2010) et ambassadrice de France à Koweït (2010-2013). Elle est l’auteure de L’arabe, langue du monde (édition bilingue français-arabe, l’Harmattan, 2018).
Fatéma Mezyane, inspectrice d’académie, inspectrice pédagogique régionale de l’arabe (Académie d’Aix-Marseille), professeure agrégée d’arabe. Elle a travaillé notamment pour l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) au Maroc, a enseigné à l’Université Paul Cézanne (Aix-En-Provence) et Paris VIII, et a été formatrice à l’Institut du Monde Arabe et au Greta (formation pour adulte).
Modération : Victor Salama, enseignant à la filiale francophone de Sciences Politiques de l’Université du Caire (FESP) de 2014 à 2019, traducteur, a contribué à l’ouvrage La langue arabe, trésor de France de Jack Lang (Le Cherche Midi, 2020).
Présentation du dernier livre de Nabil Wakim, L’arabe pour tous, pourquoi ma langue est taboue en France :
Pourquoi Nabil Wakim était rouge de honte, enfant, quand sa mère lui parlait arabe dans la rue ? Pourquoi l’auteur ne sait-il plus rien dire dans ce qui fut sa langue maternelle ? Est-ce la République qui empêche de parler l’arabe comme elle empêcha autrefois de parler le breton ? Voici une langue qui fait figure d’épouvantail. Si Jean-Michel Blanquer évoque l’idée de l’apprendre un peu plus en classe : tollé contre les risques de « communautarisme ». Quand Najat Vallaud-Belkacem propose de réformer son enseignement, elle est accusée de vouloir imposer la langue du Coran à tous les petits Français. Ce livre fait entendre une parole souvent tue sur le malaise intime à parler sa propre langue quand il s’agit de l’arabe ; c’est aussi une enquête sur les raisons de ce désamour. Alors que l’arabe est la deuxième langue la plus parlée du pays, elle n’est enseignée que dans 3 % des collèges et des lycées à environ 14 000 élèves. Soit deux fois moins qu’il y a trente ans ! En parallèle, l’enseignement dans des mosquées ou associations cultuelles se multiplie – une estimation porte à 80 000 le nombre d’élèves y recevant des cours. N’est-il pas temps de se convaincre que l’enseignement de l’arabe pourrait être une chance pour notre pays ? L’Arabe pour tous est un plaidoyer pour que la langue arabe trouve enfin sa juste place dans l’histoire de France.
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