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Les racines coloniales de la politique musulmane de la France

Mardi 9 octobre 2018- 18h30-20h30

Présentation du livre La politique musulmane de la France. Un projet chrétien pour l’islam ? 1911-1954 de Jalila Sbaï, préfacé par Henry Laurens.

Rencontre avec :

Jalila Sbaï, historienne, diplômée d’arabe, de relations internationales et de sociologie, spécialiste de la politique musulmane de la France. Chercheuse associée à la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France, elle a enseigné pendant plusieurs années à l’Inalco.

Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe, auparavant maître de conférences à l’université de la Sorbonne (Paris IV) et professeur des universités à l’INALCO. Auteur de nombreux ouvrages de référence, parmi lesquels : Français et Arabes depuis deux siècles : La chose franco-arabe. Suivi de Les Rapports entre les métropoles et les systèmes coloniaux (Tallandier, 2012); La question de Palestine (en 5 tomes, Paris, Fayard) ; Orientales (Paris, CNRS-Éditions) dont paru en 2017 : Orientales IV, L’Orient dans tous ses états ; Les Crises d’Orient, Question d’Orient et Grand Jeu, 1768-1914 (Paris, Fayard, 2017).

 

Présentation de l’éditeur:  

Comment définir la politique de la République en terre d’islam ?

Jusqu’au début des années 1950, à l’ère des colonies, la France tente de centraliser en métropole les forces d’un empire musulman éclaté. L’axe déterminant de cette politique est l’islam, que l’on veut réformer en le « christianisant » afin d’assimiler les musulmans aux Français. Cette expérience du passé colonial français nourrit encore aujourd’hui le rapport à l’islam et aux musulmans en France.

Jalila Sbaï retrace pour la première fois l’histoire de cette politique, de la question du califat à celle de Palestine, des protectorats aux mandats, en passant par les débats idéologiques sur la supériorité ou non de la civilisation chrétienne sur la civilisation musulmane. Elle souligne l’influence capitale des institutions mises en place par la France pour orienter cette politique : Commission interministérielle des affaires musulmanes, Haut-comité méditerranéen, Centre des Hautes études et d’administration musulmane… Au cœur de ces dispositifs, nombre d’orientalistes chrétiens, fonctionnaires-savants-experts de l’empire, jouent un rôle majeur : Louis Massignon et Robert Montagne ont, parmi d’autres, marqué de leur empreinte cette politique musulmane de la France.

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