Jeudi 18 Avril 2019
Institut du Monde arabe | Salle du Haut-Conseil
1 rue des Fossés-Saint-Bernard,
75005 Paris
Au cours du XXe siècle et bien avant les révolutions arabes, le monde arabe a traversé des moments d’ouverture politique et populaire. Ces épisodes, souvent peu connus, méritent d’être mis en lumière, tout particulièrement à l’occasion du 100ème anniversaire de la Révolution de 1919 et du Parti Wafd, pilier de la lutte pour l’indépendance égyptienne.
À travers l’étude d’une série d’acteurs et d’événements historiques, l’objectif de ce colloque est donc de proposer un panorama différent de l’histoire de la région, à travers le prisme de l’ouverture démocratique. Si la répression massive qui touche aujourd’hui de nombreux pays arabes peut appeler au fatalisme et à la résignation face à la résilience des régimes autocratiques, ces derniers ne sauraient constituer la seule identité politique de la région. L’ébullition sociale de la Révolution de 1919 en Egypte a ainsi constitué un moment fondateur de l’histoire de la nation égyptienne, la Syrie post-indépendance a quant à elle été marquée par une vie parlementaire riche et pluraliste. L’Algérie, sans doute précurseur des printemps arabes et bien avant les mobilisations actuelles, avait connu dès 1988-1992 un épisode de revendications et d’ouverture démocratiques sans précédent, avant de sombrer dans la décennie noire.
À travers ces quelques exemples, du Caire à Damas, en passant par le Maghreb et jusqu’à l’espoir de la transition démocratique en cours en Tunisie, ce colloque ambitionne ainsi de penser ces « moments démocratiques » dans le monde arabe.
14h-16h : 1ère table-ronde
Egypte 1919 : une révolution manquée ?
Mounir Abdel Nour, ancien secrétaire général du parti Wafd, ancien député et ancien ministre du tourisme et ancien ministre du commerce et de l’industrie en Egypte.
Anne-Claire Gayffier Bonneville, historienne à l’Inalco, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Égypte et du Soudan, auteure notamment de L’échec de la monarchie égyptienne 1942-1952 (IFAO, 2010), Histoire de l’Egypte moderne. L’éveil d’une nation XIXe-XXIe siècle (Flammarion, 2016).
Dina Heshmat, professeure assistante de littérature arabe à l’université américaine du Caire, auteure de Egypt 1919: the Revolution in Literature and Film (Edinburgh University Press, à paraître).
Modération : Alain Gresh, directeur du journal en ligne Orient XXI, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique.
16h30-18h30 : 2ème table-ronde
La Syrie, de (l’espoir de) l’indépendance aux coups d’État.
Nadine Méouchy, historienne, chercheure spécialiste de l’histoire de la Syrie et du Liban contemporains, responsable des Presses de l’Ifpo (Beyrouth-Damas) et présidente d’une association libanaise qui travaille avec les femmes vulnérables libanaises et réfugiées.
Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (CAREP Paris), chercheur en sciences politiques et relations internationales.
Ghaiss Jasser, docteure ès Lettres, compositrice de musique, pianiste et présidente du festival international des films de femmes de Créteil.
Modération : Mélanie Chalandon, journaliste à France Culture.
19h00-20h30 : Jeudi de l’IMA et 3ème table-ronde
Le Maghreb, des démocraties inachevées ?
Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb et des mondes arabo-berbères, auteur notamment de Maghreb, les origines de la révolution démocratique (Pluriel, 2011), et Dissidents du Maghreb (avec Khadija Mohsen-Finan, Belin, 2019).
Akram Belkaïd, journaliste et écrivain, collaborateur d’Orient XXI, du Monde Diplomatique, d’Afrique Méditerranée Business, du site Maghreb émergent et chroniqueur au Quotidien d’Oran.
Selim Kharrat, président de l’ONG tunisienne Al Bawsala et co-fondateur des Cahiers de la liberté.
Modération : Rachida El Azzouzi, journaliste à Médiapart.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Colloque co-organisé par l’iReMMO et l’Institut du monde arabe
En partenariat avec Orient XXI
Avec le soutien de l’Institut français d’Egypte