Chroniques du Manoubistan

Lundi 18 février 2013

Rencontre avec :

Habib Mellakh, universitaire et syndicaliste du Département de Français à l’Université de la Manouba (Tunisie), qui viendra présenter son ouvrage « Chroniques du Manoubistan », Cérès Editions, 2013

Rencontre suivie d’une projection de Niqabmania à Tunis (26min’) en présence d’Agnès De Féo, doctorante en sociologie à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess-Cadis). Productrice et réalisatrice de plusieurs films sur le voile intégral.

Présentation de l’éditeur

Ces Chroniques du Manoubistan reconstituent les épisodes d’un étrange feuilleton qu’on pensait d’un autre âge. Les évènements se sont déroulés à la Faculté des Lettres de La Manouba, devenue le matin du 28 novembre 2011 l’objet d’une conquête (ghazoua) salafiste. Elles retracent, de jour en jour, la montée de la violence jusqu’à l’absurde comparution du doyen Kazdaghli, accusé d’agression contre des étudiantes en niqab venues saccager son bureau. Un retournement invraisemblable où, de victime, il devint coupable.

Ces pages sont aussi un recueil de chroniques tunisiennes qui rappellent l’existence en Tunisie d’autres « Manoubistan » et que ces évènements font partie d’une campagne savamment orchestrée d’atteinte aux libertés. Des évènements qui prouvent aussi à quel point cette offensive liberticide a pour objectif de mettre en péril le projet moderniste tunisien.

Véritable journal de combat et de défense des valeurs humanistes, ces chroniques sont enfin un hymne à la liberté et à la résistance des hommes et femmes du savoir, de la culture et des arts. En dénonçant les briseurs de rêves, elles incarnent un espoir : que la Tunisie soit à « la hauteur » de sa Révolution.

Niqabmania à Tunis

Un documentaire Sasana Productions produit par Marc Rozenblum et réalisé par Agnès De Féo

Tourné entre mars 2011 et septembre 2012, ce documentaire éclaire le blocage de la faculté de Lettres de La Manouba suite à la soudaine adoption du voile intégral par des jeunes femmes dans la Tunisie post-révolutionnaire. À travers ce conflit, instrumentalisé par le parti Ennahda, le port du niqab est devenu le symbole de la mouvance salafiste, jugée par beaucoup comme une menace pour la démocratie. Ce film tente de rendre compte des différentes forces en présence en donnant la parole à chacun.

Avec la participation de :

Habib Kazdaghli, Afifa Marzouki et Mana Itar de la Faculté de Lettres de La Manouba

Osama Al Saghir, Hajer Azaiez, Monia Brahim, Sadok Chourou, Aicha Dhaouadi, Habib Ellouze, Rached Ghanouchi, Latifa Habbachi, Ettis Jawhara, Neji Jmal, Ali et Ameur Larayedh, Mohamed Nejib Gharbi. Et Abdelfattah Mourou d’Ennahda

les analyses de : Raja Ben Slama, Nédra Ben Smaïl, Mohamed Kerrou, Zyed Krichene, Hamadi Redissi.

et les témoignages de Femmes en niqab : Amira, Asma, Dhouha, Eya, Faten, Fatma, Ikhlas, Imen, Maria, Najiba, Noura, Rania, Sabeh, Tasnim.

 

Lettre d’information de l’iReMMO