Mercredi 23 octobre 2013
Rencontre avec :
Abdellali Hajjat, sociologue et politiste, maître de conférences à l’université Paris-Ouest Nanterre. Il a codirigé Histoire politique des immigrations (post)coloniales (avec Ahmed Boubeker, Amsterdam, 2008) et Engagements, rébellions et genre dans les quartiers populaires en Europe (1968-2005) (avec Sophie Béroud, Boris Gobille et Michelle Zancarini-Fournel, EAC, 2011).
Marwan Mohammed, chargé de recherche au CNRS (Centre Maurice Halbwachs). Il dirige un séminaire de formation et de recherche sur les normes et déviances à l’EHESS. Il a publié La Formation des bandes. Entre la famille, l’école et la rue (PUF, 2011) et dirigé avec Laurent Mucchielli Les Bandes de jeunes. Des blousons noirs à nos jours (La Découverte, 2007). Il est également l’auteur du documentaire « La tentation de l’émeute » (Morgan Production, 2010).
Kamel Meziti, historien des religions, auteur et conférencier impliqué dans le dialogue des cultures et des civilisations. Il a publié Les Fêtes de Dieu, Yahweh, Allah (Bayard, 2011, avec N. Senèze et P. Haddad) et a participé à l’Encyclopédie des Rites, fêtes et civilisations de l’humanité, paru chez Bayard Éditions en 2012.
Modération : Alain Gresh, Journaliste, directeur adjoint du Monde diplomatique, animateur du blog Nouvelles d’Orient.
Présentation de l’éditeur :
Contrairement à la légende colportée dans les grands médias, le terme « islamophobie » n’a pas été inventé par les mollahs iraniens : il est apparu en France au début du XXe siècle, en pleine période coloniale, à une époque où s’exprimaient déjà de violents discours antimusulmans… Alors que l’hostilité à l’encontre des musulmans se traduit presque quotidiennement par des discours stigmatisants, des pratiques discriminatoires ou des agressions physiques, Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed font ici oeuvre salutaire : ils expliquent comment l’islam a peu à peu été construit comme un « problème » et comment l’islamophobie est devenue l’arme favorite d’un racisme qui ne dit pas son nom.Ce livre présente ainsi au grand public, pour la première fois, un bilan critique des recherches menées, en France et à l’étranger, sur ce phénomène. Faisant le point sur les débats autour du concept d’islamophobie, il offre une description rigoureuse des discours et actes islamophobes, en les inscrivant dans l’histoire longue du racisme colonial et dans leur articulation avec l’antisémitisme. En insistant sur l’importance des stratégies des acteurs, les auteurs décortiquent le processus d’altérisation des « musulmans » qui, expliquant la réalité sociale par le facteur religieux, se diffuse dans les médias et ailleurs. Ils analysent enfin la réception du discours islamophobe par les musulmans et les formes de contestation de l’islamophobie par l’action collective et la mobilisation du droit antidiscrimination.
Vous pouvez lire l’introduction de ce livre sur le site Les Mots Sont Importants (lmsi.net)
Présentation de l’éditeur :
Les mots pour le dire
Réalisé à la manière d’un dictionnaire, cet ouvrage reprend systématiquement les mots et les expressions qui ont échappé ou ont été volontairement prononcés par des politiques, des intellectuels, des artistes, des écrivains… Chaque entrée donne lieu à une remise dans le contexte de l’époque et à une explication sur les effets que cela a pu provoquer dans les consciences ou dans la société.
Vivre ensemble
La deuxième religion de France est régulièrement stigmatisée par des discours de rejet, des procès d’intention, des actes de violence. Un ouvrage engagé, qui montre comment l’« islamophobie », déjà ancienne, se banalise aujourd’hui en France et qui appelle à la vigilance pour faire progresser la notion du « vivre ensemble », chère à l’auteur.
France Inter (La Suite dans les idées)
Islamophobie : La fabrication « made in France » d’un « problème musulman » avec Marwan Mohammed et Abellali Hajjat
Mediapart
Le débat sur l’islamophobie s’impose au cœur de la rentrée des essais
Nouvelles d’Orient, le blog d’Alain Gresh
Claude Askolovitch, les musulmans et l’islamophobie