Jeudi 14 novembre 2013
Rencontre avec :
Kamel Mohanna, médecin, pédiatre et professeur à l’Université libanaise, il est également fondateur et président de l’ONG Amel association et coordinateur du Collectif des ONG du Liban.
Patrick Aeberhard, médecin, cardiologue au Centre cardiologique du Nord (Saint-Denis) et professeur des Universités associé à Paris 8. Ancien membre de Médecins sans frontières, il a participé à la fondation Médecins du Monde, dont il a été président de 1987 à 1989. Il a également exercé les fonctions de conseiller au sein du cabinet du ministre de la Santé, auprès de Bernard Kouchner.
Bernard Kouchner, médecin et homme politique. Il a participé à la fondation des ONG Médecins sans frontières et Médecins du Monde, dont il a été président puis président d’honneur de 1980 à 1988. Il a par ailleurs exercé des fonctions ministérielles dans plusieurs gouvernements.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Universités et directeur de l’iReMMO.
Présentation de l’éditeur :
Né l’année de l’indépendance du Liban, en 1943, à Khyam, un village du Liban Sud, le docteur Kamel Mohanna a étudié à l’époque de l’analphabétisme, défiant la pauvreté pour devenir médecin. Il s’est forgé un rôle libanais en s’engageant dans le mouvement étudiant qui, dans les années soixante, a soulevé la France. Puis, dans les années soixante-dix, suivant la route tracée par Che Guevara, il rejoignit les révolutionnaires dans les montagnes du Dhofar. C’est là-bas qu’il participa à la marche des « médecins aux pieds nus » sur les pas de Mao Tsé-toung. Il résista ainsi aux sirènes de Paris, du Canada et des quartiers chics de Beyrouth. Il leur préféra, à son retour au Liban, la misère des camps de réfugiés palestiniens où il vécut auprès des pauvres et des malades dont il fit sa cause. En pleine guerre civile, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, il sillonna le Liban, n’hésitant pas à aller à l’encontre de tous les préceptes politiques communément admis. En 1979, il créa l’association Amel, pacifiste en temps de guerre, ouverte à tous en temps de partition, prêchant la vie à l’ombre du suicide collectif. Jusqu’à aujourd’hui et à travers cette organisation non confessionnelle, il œuvre afin de développer l’humanité de l’être humain, sans tenir compte des appartenances religieuses, politiques et géographiques, vers un monde plus juste et plus digne.
Rencontre organisée en partenariat avec l’ONG Amel Association