Mardi 17 septembre 2013
Rencontre avec :
Carole Dagher, journaliste de carrière, juriste de formation, analyste politique, auteur d’ouvrages politiques sur le Liban et le Moyen-Orient et de romans historiques.
Antoine Fleyfel, maître de conférences à l’Université catholique de Lille, Docteur en philosophie (Paris 1) et en théologie (Strasbourg), et responsable des relations académiques à l’Œuvre d’Orient.
Il anime, par ailleurs un cours annuel à l’iReMMO, sur le thème « Les chrétiens d’Orient, histoire, présent et avenir ».
Présentation de l’éditeur :
Être libanaise et maronite, faire partie de la chrétienté d’Orient et porter un patrimoine culturel arabe : cet héritage multiple détermine un chemin de vie. Il est source de richesse, mais aussi de questionnements, et inspire les quatre axes de réflexion de cet ouvrage, à travers une sélection d’écrits. Ces réflexions touchent à l’identité, à l’appartenance, au déterminisme d’une histoire collective et à l’espace de liberté laissé pour y inscrire une histoire personnelle.Le Liban est-il une belle idée qui peine à se matérialiser, une terre enivrante et douloureuse à la fois ? Le monde arabe est-il condamné à pleurer ses âges d’or révolus, de Baghdad à Cordoue, en passant par Damas, Alexandrie, Le Caire et Beyrouth ? Que peuvent encore faire les chrétiens d’Orient, qui contribuèrent largement à l’épanouissement d’une civilisation riche de sa diversité et de sa tolérance ? Que devient la communauté maronite, qui fut historiquement pierre angulaire de l’État libanais ?
Quand on appartient à ces quatre ensembles à la fois, quel rôle assumer dans son environnement ? Sommes-nous maîtres de notre destin ou bien condamnés à reproduire les schémas inhérents à notre géographie sociale, religieuse, politique ? Avons-nous encore la capacité à façonner l’avenir ou seulement le luxe de penser ?
Présentation de l’éditeur :
Passer en revue la présence des chrétiens dans six contextes politiques du Proche-Orient arabe exclut tout discours supposant une unité géopolitique des « chrétiens d’Orient ». Notre étude montre à quel point ceux-ci appartiennent au devenir de leur pays et vivent des situations uniques.Vont-ils disparaître comme le suggèrent nombre d’ouvrages depuis plusieurs années ? Considérer que les difficultés auxquelles sont confrontés actuellement les « chrétiens arabes » supposent leur disparition, est, comme le dit Molière, « rendre même honneur au masque qu’au visage ».
Non, les « chrétiens arabes » ne sont pas en train d’écrire leur dernier chapitre en Orient, et leur avenir au Machreq leur appartient toujours.