Mardi 31 mars 2015
Rencontre avec :
Ziad Majed, docteur en sciences politiques, professeur des études au Moyen-Orient et des relations internationales à l’Université américaine de Paris et fondateur du blog « Quand la peur change de camp ». Il est l’auteur de Syrie, la révolution orpheline, publié en avril 2014, aux éditions Sindbad/Actes Sud.
Hala Kodmani journaliste franco-syrienne et fondatrice de l’association Souria Houria (Syrie Liberté). Elle est l’auteure de La Syrie Promise, publié en mars 2014, aux éditions Sindbad/Actes Sud.
Présentation de l’éditeur :
« Trois ans après le début des manifestations populaires contre le régime de Bachar al-Assad (15 mars 2011), cet ouvrage tente de répondre aux questions qu’on se pose généralement sur les raisons profondes du soulèvement, sur son contexte régional et international, sur les conditions dans lesquelles il s’est militarisé, sur l’intrusion des djihadistes en Syrie et leurs agissements sur le terrain, sur l’attitude des minorités ethniques et religieuses…
L’auteur explique pourquoi les Russes et les Iraniens ont volé au secours du régime, et comment ils ont effectivement consolidé ses positions militaires et diplomatiques, alors que ceux qui se présentaient comme les “amis de la Syrie”, notamment les États-Unis, n’ont cessé de tergiverser, même après l’usage avéré des armes chimiques pour soumettre les zones qui avaient échappé au contrôle de l’armée. Il évoque avec enthousiasme la créativité littéraire et artistique des jeunes révolutionnaires qui s’expriment à travers les réseaux sociaux, et il réfute les arguments des partisans du régime, allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, qui décrivent celui-ci comme progressiste, anti-impérialiste et laïc. »
Présentation de l’éditeur :
« Sous la forme d’un échange de courriels entre elle et son père récemment décédé, Hala Kodmani raconte comment le pays qui n’était que celui de ses “origines”, la Syrie, l’a rattrapée après cinquante ans d’oubli. Issue d’une famille damascène aisée qui avait choisi de s’installer en France, puis de porter la nationalité française, elle entendait initialement expliquer son rapport à son pays d’adoption alors que le débat empoisonné sur l’identité nationale battait son plein et qu’elle se sentait gagnée par la morosité ambiante.
Mais voici que les Tunisiens se révoltent, suivis par les Égyptiens et les Libyens, avant que d’autres pays arabes, dont la Syrie, se soulèvent à leur tour. Dès lors, la correspondance de Hala avec son père s’enflamme, elle lui narrant les principaux événements en cours, lui se rappelant les vicissitudes de l’histoire contemporaine de la Syrie qu’il a vécues en militant nationaliste arabe convaincu. L’ensemble, écrit d’une plume élégante, se lit comme le parcours personnel d’une Syrienne qui se découvre elle-même en découvrant son pays au moment où il renaît à la vie – et où il risque de mourir. »