Antisionisme, antisémitisme, sortir de l’amalgame

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Le 16 juillet 2017, le président de la République française célèbre la 75e commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. Pour la première fois, il a invité le Premier ministre israélien. Après avoir démontré la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des juifs, il conclut : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. » Étrange amalgame, puisqu’il confond, dans une même réprobation, un délit – le racisme antijuif – et une opinion qui conteste la pensée de Theodor Herzl.

La double faute de François Hollande [Tribune]

François Hollande avait annoncé la couleur lors de son séjour à Jérusalem, en novembre dernier : il déclarait être «toujours» prêt à «trouver un chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants» (1). Rien là d’une formule, comme on vient de le voir. Face au terrible drame de Gaza, le président de la République a en effet traduit ses propos diplomatiques en ligne politique. La confusion de son discours dès le début de l’actuel conflit n’a fait que le confirmer.