Le conflit syrien: où en est la Syrie? [2023-24]

Un soldat derrière une mitrailleuse tire sur les soldats de Daech. Un autre soldat à côté de lui contrôle avec un binocle le résultat du tir

Samedi 16 mars 2024 | 14h-19h

Cet atelier a pour but de décrypter le conflit en revenant à ses origines. Il visera à comprendre sa genèse, les causes de la révolution de 2011, les objectifs des différents acteurs et la transformation en guerre civile. Il abordera également l’aspect régional et international qu’a pris ce conflit, le rôle des grandes puissances et les logiques de négociation de paix. Enfin, et pour être complet, il s’intéressera à l’avenir de la Syrie et des Syriens, principaux intéressés par cette crise humanitaire majeure.

Agnès Levallois, consultante spécialiste du Moyen-Orient, chargée de cours à Sciences Po Paris et vice-présidente de l’iReMMO, Manon-Nour Tannous, maîtresse de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne (CRDT) et chercheure associée à la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France et au Centre Thucydide à l’Université Panthéon-Assas Paris II.

Syrie : Anatomie d’une guerre civile

mardi 18 octobre 2016
Rencontre avec Adam Baczko, doctorat à l’EHESS, Gilles Dorronsoro, Professeur à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne et Arthur Quesnay, doctorant à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne, auteurs de l’ouvrage Syrie : Anatomie d’une guerre civile, ed. du CNRS, 2016.

La Syrie, un nouvel échec pour l’ONU?

Ban Ki-moon était, la semaine dernière, le premier secrétaire général de l’ONU à se rendre à Srebrenica où en 1995 les troupes serbes de Bosnie ont massacré près de 8 000 hommes alors que le Conseil de sécurité en avait fait une zone de sécurité sous la protection de Casques bleus. Massacre qualifié de génocide par la justice pénale internationale… Cette visite a son importance, pour la mémoire des Bosniaques assassinés et leurs familles mais aussi pour les Nations unies qui viennent officiellement, par la voix de leur plus haut responsable, de reconnaître leur faute. Comme l’a dit Ban Ki-moon devant le parlement bosniaque : «Les Nations unies n’ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités… La communauté internationale a échoué à empêcher le génocide de Srebrenica… qui résonne comme l’un des chapitres les plus noirs de l’histoire moderne.»

La France et l’opposition syrienne

Étrange et macabre arithmétique : les 108 morts de Houla semblent sortir la communauté internationale de sa torpeur alors qu’ils s’ajoutent à une série déjà tragique de milliers de personnes assassinées par le régime syrien, plus de 13 000 depuis le début de la révolte. On peut penser qu’il s’agit d’un tournant, peut-être décisif, dans cette guerre contre les civils, avant qu’elle ne bascule dans une guerre civile.