Rencontre avec Ali Ahani, ambassadeur de la République islamique d’Iran en France

Mercredi 25 septembre 2013
Rencontre avec Ali Ahani, ambassadeur de la République islamique d’Iran en France. Diplomate de carrière, il a occupé le poste d’ambassadeur de la République Islamique d’Iran en Italie, auprès de la Communauté européenne ainsi que celui de Vice-Ministre des Affaires étrangères à plusieurs occasions.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Universités et directeur de l’iReMMO et Bernard Hourcade, géographe spécialiste de l’Iran, directeur de recherche émérite au CNRS au sein du laboratoire Mondes iranien et indien.

Ne relâchons pas la pression militaire sur Bachar Al-Assad

La proposition du ministre russe des affaires étrangères de placer les armes chimiques sous contrôle international pour les neutraliser semble soudainement changer la donne de la crise syrienne, alors qu’en réalité les fondamentaux sont toujours là.

Pour le peuple syrien

En quelques jours, les attentats sanglants en Turquie et les raids israéliens sur la Syrie sont venus rappeler l’extrême gravité de la tragédie syrienne et les risques de déstabilisation régionale qu’elle comporte. Comme pour ajouter à la confusion, Mme Del Ponte, la magistrate internationale et membre d’une commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, s’est permise, sans preuves, d’accuser l’opposition d’avoir utilisé des armes chimiques. Venant ainsi mêler sa voix – aussitôt désavouée par l’ONU – à toutes celles qui cherchent à nier la réalité d’une situation dans laquelle un régime est entré en guerre contre son propre peuple. On a, en effet, prétendu bien des choses : que les heurts entre les manifestants et les forces de l’ordre étaient le fait d’éléments infiltrés venus de l’étranger, que l’Observatoire syrien des droits de l’homme publiait systématiquement des informations erronées, que l’opposition était inspirée et instrumentalisée par des Etats hostiles à la Syrie ou qu’elle ne relevait que de la mouvance fondamentaliste sunnite encline aux postures jihadistes et aux alliances avec Al-Qaeda.

Rencontre avec Monzer Makhous, ambassadeur de la coalition nationale syrienne en France

Mardi 12 février 2013
Rencontre exceptionnelle avec Monzer Makhous, ambassadeur de la coalition nationale syrienne en France, est venu échanger sur la situation actuelle en Syrie ainsi que sur la non intervention de la communauté internationale.
Modération : Agnès Levallois, journaliste, spécialiste du monde arabe et membre de l’iReMMO.

Pour comprendre la crise syrienne : éclairages sur un Printemps qui dure

Février 2013- N° 9
Auteurs : Olivier Marty et Loïc Kervran
L’insurrection populaire qui a débuté en Syrie en mars 2011 aura marqué un tournant dans les Révolutions arabes. Premier Printemps à durer bien plus qu’une saison, cette insurrection a particulièrement mis en lumière les blocages de la communauté internationale et les complexités de la région.

Syrie : quelles perspectives politiques ?

25 septembre 2012
Rencontre avec Marc Lavergne, directeur chercheur au CNRS, Thierry Boissière, anthropologue, maître de conférences (univ. Lyon 2), chercheur au GREMMO (Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon) et ancien responsable de l’antenne de l’Ifpo à Alep, Pierre Borelle et François Zamparini de Médecins Sans Frontières.
Modération : Leïla Vignal, géographe, maître de conférences rattachée au laboratoire ESO-Rennes.

La Syrie, un nouvel échec pour l’ONU ?

Ban Ki-moon était, la semaine dernière, le premier secrétaire général de l’ONU à se rendre à Srebrenica où en 1995 les troupes serbes de Bosnie ont massacré près de 8 000 hommes alors que le Conseil de sécurité en avait fait une zone de sécurité sous la protection de Casques bleus. Massacre qualifié de génocide par la justice pénale internationale… Cette visite a son importance, pour la mémoire des Bosniaques assassinés et leurs familles mais aussi pour les Nations unies qui viennent officiellement, par la voix de leur plus haut responsable, de reconnaître leur faute. Comme l’a dit Ban Ki-moon devant le parlement bosniaque : «Les Nations unies n’ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités… La communauté internationale a échoué à empêcher le génocide de Srebrenica… qui résonne comme l’un des chapitres les plus noirs de l’histoire moderne.»

La France et l’opposition syrienne

Étrange et macabre arithmétique : les 108 morts de Houla semblent sortir la communauté internationale de sa torpeur alors qu’ils s’ajoutent à une série déjà tragique de milliers de personnes assassinées par le régime syrien, plus de 13 000 depuis le début de la révolte. On peut penser qu’il s’agit d’un tournant, peut-être décisif, dans cette guerre contre les civils, avant qu’elle ne bascule dans une guerre civile.