La France et le conflit israélo-palestinien

Mardi 7 avril 2015
Rencontre exceptionnelle avec Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et enseignant à l’Institut d’études européennes de l’Université de Paris 8. Il est notamment l’auteur de La France malade du conflit israélo-palestinien, Salvator, 2014.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités et président de l’iReMMO.

Comment couvrir Gaza dans les médias ?

Mardi 7 octobre 2014
Rencontre avec Émilie Baujard, journaliste radio, grand reporter à RTL, elle a été correspondante en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza pour Radio France, RFI, RTS, BFM TV et Medi1TV (sept 2011 – mars 2014).Caroline Delage, journaliste à iTELE, ancienne correspondante à Jerusalem pour iTELE et Europe 1. Elle a également enseigné le journalisme à l’IEP d’Aix en Provence ainsi qu’au Centre de Formation des journalistes (CFJ).
Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien.

Gaza, et maintenant ?

Jeudi 11 septembre 2014
Rencontre avec : Leïla Seurat, chercheuse associée au CERI (CNRS- Sciences Po), Yves Aubin de la Messuzière, ancien ambassadeur de France, il est aujourd’hui Président de la Mission laïque française.
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, Universitaire, directeur de l’iReMMO.

L’urgence d’une interposition internationale dans la bande de Gaza

La laborieuse reconduction des cessez-le-feu souligne l’extrême difficulté que les Israéliens et les Palestiniens rencontrent pour conclure un accord sur le fond. Il ne peut en être autrement quand on connaît les revendications des deux parties : démilitarisation de la bande de Gaza pour les Israéliens et levée du blocus pour les Palestiniens. Critiqué au sein même de son gouvernement par certains de ses ministres, comme Avigdor Liberman et Naftali Bennett, Benyamin Nétanyahou veut, face à son opinion publique, obtenir un gain substantiel durable. Et non pas seulement une trêve, précaire comme les précédentes en 2006, 2008 et 2012 et laissant au Hamas le temps de se réarmer, par notamment l’acquisition de missiles de plus en plus performants…

La double faute de François Hollande [Tribune]

François Hollande avait annoncé la couleur lors de son séjour à Jérusalem, en novembre dernier : il déclarait être «toujours» prêt à «trouver un chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants» (1). Rien là d’une formule, comme on vient de le voir. Face au terrible drame de Gaza, le président de la République a en effet traduit ses propos diplomatiques en ligne politique. La confusion de son discours dès le début de l’actuel conflit n’a fait que le confirmer.

La France doit être leader sur la reconnaissance de la Palestine [Tribune]

Monsieur le président de la République. L’Assemblée générale des Nations unies va se prononcer jeudi sur un projet de résolution permettant à la Palestine d’obtenir le statut d’Etat observateur. En choisissant cette option, les Palestiniens ne refusent pas la reprise des négociations que vous appelez de vos vœux. Alors qu’ils ont prouvé depuis dix-huit ans qu’ils veulent négocier et qu’ils sont prêts à recommencer vite, ils souhaitent avant tout s’abstraire des conditions du processus d’Oslo, qui ont surtout permis à Israël de renforcer son emprise sur le territoire de leur futur Etat. Il s’agit certes de négocier mais cette fois dans le cadre des principes du droit international. Leur reconnaissance en tant qu’Etat par l’ONU leur permettra de replacer le droit international au centre des discussions. Sans ce préalable, les négociations qui reprendraient auront le même destin que les précédentes : le renforcement de la position d’Israël, puissance militaire occupante au détriment de la population de Cisjordanie (dont Jérusalem-Est) et de Gaza, et surtout une menace pour la paix comme le prouvent les tragiques événements actuels.

Proche-Orient : illusoires négociations

L’idée, avancée par le président Hollande, de demander aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre des négociations directes sans conditions, semble a priori une proposition pertinente puisqu’elle implique la volonté de laisser aux parties en présence toute latitude pour régler un conflit qui les oppose depuis si longtemps. Le problème est que le rapport de forces inhérent à cette confrontation rend cette approche totalement illusoire.