La France doit être leader sur la reconnaissance de la Palestine [Tribune]

Monsieur le président de la République. L’Assemblée générale des Nations unies va se prononcer jeudi sur un projet de résolution permettant à la Palestine d’obtenir le statut d’Etat observateur. En choisissant cette option, les Palestiniens ne refusent pas la reprise des négociations que vous appelez de vos vœux. Alors qu’ils ont prouvé depuis dix-huit ans qu’ils veulent négocier et qu’ils sont prêts à recommencer vite, ils souhaitent avant tout s’abstraire des conditions du processus d’Oslo, qui ont surtout permis à Israël de renforcer son emprise sur le territoire de leur futur Etat. Il s’agit certes de négocier mais cette fois dans le cadre des principes du droit international. Leur reconnaissance en tant qu’Etat par l’ONU leur permettra de replacer le droit international au centre des discussions. Sans ce préalable, les négociations qui reprendraient auront le même destin que les précédentes : le renforcement de la position d’Israël, puissance militaire occupante au détriment de la population de Cisjordanie (dont Jérusalem-Est) et de Gaza, et surtout une menace pour la paix comme le prouvent les tragiques événements actuels.

Proche-Orient : illusoires négociations

L’idée, avancée par le président Hollande, de demander aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre des négociations directes sans conditions, semble a priori une proposition pertinente puisqu’elle implique la volonté de laisser aux parties en présence toute latitude pour régler un conflit qui les oppose depuis si longtemps. Le problème est que le rapport de forces inhérent à cette confrontation rend cette approche totalement illusoire.

Comment la terre d’Israël fut inventée

Vendredi 28 septembre 2012
Rencontre exceptionnelle avec Shlomo Sand, professeur à l’université de Tel-Aviv. Il s’est engagé dans une déconstruction des mythes de l’historiographie israélienne. Avec Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), il s’était attaqué à la thèse selon laquelle les juifs formeraient un peuple au sens ethnique du terme. Il poursuit sa recherche en questionnant leur lien avec Eretz Israël dans Comment la Terre d’Israël fut inventée (Flammarion, 2012). Comme le premier, ce second livre a susicté un vaste débat en Israël même : il en ira sans doute de même en France…
Modération : Jean-Paul Chagnollaud, Universitaire, directeur de l’iReMMO.

Atlas du Proche-Orient arabe

Mardi 15 mai 2012- Controverse/ Autour des livres
Rencontre avec Fabrice Balanche est maître de conférences à l’Université Lyon 2 et membre du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient. Depuis il a vécu une dizaine d’années entre la Syrie et le Liban, terrains privilégiés de ses recherches.

A l’ombre du mur

Mardi 10 janvier 2012 – Controverse/ Autour des livres
Rencontre Avec Stéphanie Latte Abdallah, Historienne et politologue, chercheure à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM-CNRS) à Aix-en-Provence. Cédric Parizot, anthropologue, chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM-CNRS) à Aix-en-Provence.

Palestine-Israël : dans quel(s) état(s) ?

Samedi 3 décembre 2011
Le(s) sionisme(s), Dominique Vidal, journaliste, collaborateur au Monde diplomatique ; L’enjeu de Jérusalem
Agnès Levallois, journaliste indépendante et membre de l’iReMMO ; Quel État palestinien ?, Jean-Paul Chagnollaud, professeur des Université, directeur de l’iReMMO.

Palestine à l’Unesco: le sens d’un choix

La Palestine vient d’être admise comme membre à part entière à l’UNESCO. C’est une victoire diplomatique importante pour l’Autorité palestinienne, sur les plans symbolique, politique et pratique. Symbolique, parce que, pour la première fois, les Palestiniens seront considérés dans une organisation internationale à l’égal de toutes les autres nations, comme s’ils avaient enfin leur État ; politique, parce qu’il s’agit d’une première étape qui en annonce d’autres sur le chemin de la reconnaissance internationale ; pratique, parce que ce nouveau statut au sein de l’UNESCO doit leur permettre de bénéficier des programmes et du soutien de cette organisation pour la préservation de leur riche patrimoine culturel.