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Daech : de la déroute militaire à la défaite politique, quel itinéraire ?

Vendredi 25 mai 2018 – 13h30-18h
Palais du Luxembourg, salle Médicis
15 rue de Vaugirard, 75006 Paris

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© Laurent Van Der Stockt

La défaite militaire de l’Organisation Etat Islamique (OEI) en Irak et en Syrie ne saurait être assimilée à la déroute du projet de la plus puissante des organisations jihadistes contemporaines. Strictement militaires, acquises seulement au prix d’un déséquilibre massif du rapport des forces, les victoires remportées à Mossoul, Raqqa ou ailleurs en Irak et en Syrie, ne risquent-elles pas d’avoir seulement disséminé dans l’espace et/ou reporté dans le temps les problèmes auxquels la Russie, les Etats-Unis, l’Europe et  l’Iran, alliés de régimes déchus, ont échoué à trouver une solution durable ?

Les partisans de l’OEI demeurent aujourd’hui ancrés territorialement dans plusieurs enceintes en conflit (Libye, Yémen, Sinaï, etc.). Et les contre-performances démocratiques des régimes qui, seules, leur ont permis de s’implanter ailleurs que sur les “extrêmes” périphéries des sociétés sont encore loin d’appartenir au passé. Si l’assise territoriale  du projet jihadiste peut être considérée comme très amoindrie, tout porte à penser que son idéologie demeure attractive aussi bien sur le théâtre oriental que dans certaines franges de la population musulmane d’Europe.

Les outils, essentiellement sécuritaires et répressifs, mobilisés pour l’heure par les Etats, dont la France, sont-ils à la hauteur des objectifs de la  « déradicalisation » attendue ? Qu’en est il des politiques commerciales (ventes d’armes à l’Egypte et l’Arabie notamment) au regard de l’affirmation des valeurs dont se revendique la “lutte contre le terrorisme” ? Quels sont les stratégies qui demeurent à investir, au prix de quel aggiornamento de la compréhension des racines du terrorisme, pourra-t-on faire de la défaite militaire ponctuelle de Daech une déroute politique définitive ?  

C’est à ces questions que ce colloque tentera d’apporter des éléments de réponse.

Programme

13h30 – 15h45

L’état des lieux du théâtre oriental de fabrication du terrorisme

Table ronde animée par Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO

Ziad Majed, professeur à l’Université américaine de Paris : La fabrique syro-irakienne du terrorisme.

Stéphane Lacroix, professeur associé à Sciences Po Paris, chercheur au CERI : Abdelfattah Al Sissi et la guerre contre le terrorisme.

Philippe Gunet,  ancien attaché militaire au Yémen, membre d’Orient XXI : Les Emirats arabes unis et la  chasse aux islamistes.

Xavier Guignard, associé à l’IFPO : Les contradictions  de la lutte contre le terrorisme au regard du conflit israélo-palestinien.

Débat avec le public


15h45 – 16h00
Pause


 

16h00 – 17h45
La portée et les  limites de l’approche et de la réponse  occidentale

Table ronde animée par François Burgat, CNRS, Iremam, Aix-en-Provence

Geneviève Garrigos, ancienne présidente d’Amnesty international France : Les lois antiterroristes servent-elles à quelque chose ?

Hassina Méchai,  journaliste, et Sihem Zine, présidente de l’association Action droits des musulmans : L’état d’urgence permanent et la fabrique du terrorisme (Les débordements contre-productifs de la réponse sécuritaire)

Hélène Legeay,  responsable secteur Maghreb à l’ACAT : Les contradictions du soutien occidental à l’autoritarisme arabe, le cas de l’Égypte.

Débat avec le public


17h45
Conclusion
Alain Gresh, journaliste, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur du journal en ligne « Orient XXI »

En partenariat avec

AIDL .      OXXI

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