Jeudi 1er juin 2017
Rencontre avec :
Alain Gresh, journaliste, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur du journal en ligne « Orient XXI », média de référence auquel contribuent nombre de journalistes et d’experts français et étrangers spécialistes du Moyen-Orient et du Maghreb. Auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient, parmi lesquels Palestine 47, un partage avorté (Complexe, 1994, avec Dominique Vidal) ; Israël, Palestine : vérités sur un conflit (Fayard, 2001) ; De quoi la Palestine est-elle le nom ? (Les Liens qui libèrent, 2010).
Hélène Aldeguer, dessinatrice, diplômée de l’École Estienne en illustration, auteure d’une bande dessinée, Souvenir de la révolution, entre fiction et reportage, sur les élections en Tunisie fin 2014. Son travail a été sélectionné au concours « Jeunes Talents » du festival d’Angoulême en janvier 2016. Parallèlement à ses travaux de bande dessinée, elle est illustratrice pour différents médias en ligne spécialistes du Moyen-Orient.
Modération, Dominique Vidal, journaliste et historien, ancien rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique.
Présentation de la BD Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française parue le 11 mai 2017 aux éditions La découverte.
Présentation de l’éditeur
Le 17 novembre 2013, au cours d’un repas en petit comité organisé à Tel Aviv en présence de François Hollande et de Benjamin Netanyahou, une artiste locale interpréta la chanson de Mike Brant « Laisse-moi t’aimer ». Au moment du toast, le président de la République française se refusa à entonner une chanson. Mais il rendit hommage au Premier ministre israélien : « Pour l’amitié entre Benjamin et moi-même, pour Israël et pour la France, même en chantant aussi mal que je chante – car je chante mal -, j’aurais toujours trouvé un chant d’amour – d’amour pour Israël et pour ses dirigeants. » Cet épisode, passé inaperçu à l’époque est révélateur des relations étonnantes que la France entretient avec Israël et, par conséquent, avec la Palestine. C’est cette relation spéciale, faite d’amours et de haines, de tensions et non-dits, de collusions et d’incompréhensions qu’explorent dans cette bande dessinée le journaliste Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et spécialiste reconnu du monde arabe, et Hélène Aldeguer, dessinatrice et illustratrice.
<
p style= »text-align: justify; »>L’ouvrage, qui paraîtra cinquante ans après la guerre des Six-Jours (juin 1967), raconte un demi-siècle de relations franco-israélo-palestiniennes. Il dévoile non seulement comment Paris a joué un rôle diplomatique central dans le conflit israélo-arabe, depuis plusieurs décennies, mais également comment ce conflit est très tôt devenu une « passion française », agitant les milieux politiques, intellectuels, médiatiques, artistiques et militants. Depuis cinquante ans, et plus intensément encore qu’on ne le croit, expliquent les auteurs, la question israélo-palestinienne est au cœur de la société française.
Le travail d’Alain Gresh, scénariste de l’ouvrage s’appuie sur des recherches approfondies dans les archives de la diplomatie française et dans la production des médias hexagonaux (presse écrite, télévision, radio, cinéma, brochures militantes, etc.). Grâce à la documentation exceptionnelle qu’il a rassemblée, ce livre permet de comprendre les grandes étapes des relations que la France entretient à la fois avec Israël et avec la Palestine tout en revenant sur des épisodes oubliés, méconnus, voire inconnus, mais emblématiques de l’amour que la société française entretient avec le Proche-Orient.
L’ouvrage est destiné à la fois aux néophytes et aux connaisseurs. C’est dans le but de s’adresser à un public large et exigeant que les auteurs ont choisi de raconter cette histoire sous forme graphique sans pour autant avoir recours à la fiction (les propos des personnages sont tous authentiques). Et pour bien souligner la « passion française » dont il est question dans le livre et les déchirements nationaux qu’elle ne cesse de provoquer depuis des décennies, la dessinatrice Hélène Aldeguer a choisi de restituer cette histoire en jouant sur les effets saturés et contrastés de trois couleurs symboliques : le bleu, le blanc et le rouge.
L’article d’Orient XXI sur le livre
En partenariat avec Orient XXI