Israël : une aspiration croissante à la laïcité ou l’exclusion des haredim

La défaite de Benyamin Netanyahou n’est pas le seul résultat historique des élections législatives du 23 mars 2021 : l’autre, c’est l’exclusion des ultra-orthodoxes du gouvernement, où ils siégeaient presque sans interruption depuis 1981. Ce changement reflète un renversement dans le « kulturkampf  » – cette guerre civile rampante entre laïcs et religieux qui fait rage depuis les années 1990. Si la minorité ultra-orthodoxe croît et se radicalise, la majorité laïque ou traditionniste entend se libérer des contraintes religieuses : l’aspiration à une forme spécifique de laïcité s’affirme.

Les Juifs israéliens s’autodéfinissent à 47 % comme « laïcs » et à 18 % « traditionnels non religieux », à 14 % comme « traditionnels religieux » (4), à 11 % comme « sionistes orthodoxes » et à 10 % comme « ultra-orthodoxes ».

Paradoxalement, le sionisme, mouvement à l’origine laïc, voire antireligieux, a donné naissance à un État auquel les ultra-orthodoxes avaient fini par imposer l’essentiel de leurs lois. Impossible de comprendre cette évolution sur la longue durée sans revenir aux contradictions originelles du sionisme.

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