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Iran: la révolte s’étend, les mollahs s’inquiètent

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO et maîtresse de conférence à la Fondation pour la Recherche Stratégique, est intervenue sur “C dans l’air” le 21 novembre au sujet des mouvements de protestation en Iran. Elle commence par revenir sur l’étendue des manifestations :

“Ces manifestations deviennent de plus en plus violentes car le régime est complètement dépassé, il n’aurait jamais imaginé que ces manifestations qui partaient d’une histoire dramatique s'étendent dans tout le pays. Car aujourd’hui toutes les couches de la société sont touchées, les femmes, les hommes, les ouvriers, les commerçants (le bazar a été touché); et ce sont des signaux pour le régime.”

Puis Agnès Levallois compare les évènements iraniens à la révolution en Syrie et la réponse du régime en 2011:

“Lorsque j’ai vu comment le mouvement évoluait, j’ai pensé immédiatement à ce qui s’était passé en Syrie. Ce sont des régimes qui ne connaissent que la répression, et qui veulent justifier par cette répression l'idée qu'il n’y a pas d’autres solutions, car en face se sont des fous furieux, et donc il faut tuer tout le monde.”

Finalement, elle fait le lien avec les sanctions internationales sous les coups desquelles est l’Iran depuis plusieurs années, qui impactent la jeunesse du pays: 

“Je pense que c’est aussi l'aboutissement de toutes ces années de sanctions qui ont épuisé la société iranienne, très lourdes, sans aucun espoir d’aboutissement vu qu’il n’y aura pas de négociations [futures]. L’avenir est donc complètement bouché, la société est exsangue, et là-dessus un président est élu, ultra-conservateur. Et la population est jeune en Iran : comme l’avenir est bouché, ils n’ont rien à perdre, absolument aucun espoir.”

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Le choc des élections en Grèce

Christophe Chiclet, 17 août 2012
Suite à la grave crise financière, puis économique et sociale, la Grèce vient de plonger dans une crise politique majeure. Le bipartisme qui réglait la vie politique grecque depuis l’indépendance de 1832 (Populistes-libéraux ; Royalistes-Vénizélistes ; Monarcho facistes-communistes ; Conservateurs-socialistes) a volé en éclat lors des législatives anticipées des 6 mai et 17 juin 2012. Le paysage politique a été totalement chamboulé. Les socialistes du PASOK ont pris une déculotté historique alors qu’ils gouvernaient le pays quasiment sans interruption depuis 1981. Les partis traditionnels qui soutenaient les plans d’austérité imposés par la « Troïka » (UE, Banque mondiale, FMI) ont été lourdement sanctionnés. Le PASOK est arrivé en troisième position le 6 mai avec 13,18% des voix, perdant 30,7% par rapport aux législatives de 2009, perdant donc 109 députés, n’en gardant que 41, revenant au niveau électoral qu’il avait aux élections d’octobre 1974, trois mois après la chute de la dictature des colonels.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO