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Israël: la dérive à l’extrême droite

Jean-Paul Chagnollaud analyse sur RFI l’état des choses en Israël après la visite du ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir sur l’esplanade des mosquées. Un podcast à écouter ou réécouter.

Le cœur du conflit depuis 100 ans a été Jérusalem, en son cœur la vieille ville, elle même dominée par ce qu’on appelle le dôme du rocher. Il y a un enchevêtrement architectural, physique, religieux, culturel et donc politique, donc on est vraiment au cœur du volcan. La ville de Jérusalem a été divisée à partir de 48 entre l’est et l’ouest et cela perdure dans les faits. La limite passe par les murs de la vieille ville.

Juridiquement la partie de l’est est considérée par le Conseil de sécurité des Nations unies comme un territoire occupé. Le statut quo consiste à ce que la gestion des lieux saints sur l’esplanade des mosquées reste arabe, palestinienne et surtout jordanienne. Il y a donc un certain nombre de règles et notamment le fait que les juifs ne peuvent pas venir prier ou avoir une activité religieuse. L’équilibre a été rogné depuis des années par le camp extrémiste du côté israélien, et malheureusement en l’espace de 20 ans ce camp est devenu de plus en plus important au point aujourd’hui d’être dans le gouvernement. Cette radicalisation politique vers l’extrémisme, le suprémacisme même juif, remonte à mon avis à ce qui a eu lieu après la seconde Intifada, en 2001-2002.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

De la Tunisie vers l’Egypte, la Jordanie ou la Syrie ? La perspective d’une « contagion » révèle le lien arabe mais ne saurait masquer les différences. (Entretien original)

Pierre Blanc, 29 janvier 2011
Un entretien avec Pierre Blanc. Rédacteur en chef de « Confluences Méditerranée » et enseignant-chercheur en géopolitique. « Contagion », voilà le mot clé répété de toutes parts à propos de la révolution tunisienne. Une idée qui révèle en partie notre vision d’un Monde Arabe qui serait uniforme. Interrogé « à chaud » par la Mission Agrobiosciences, le rédacteur en chef de la revue « Confluences Méditerranée », Pierre Blanc, relève effectivement la force du lien arabe, une grande connexion des populations par le biais médiatique et la force d’entraînement des réseaux sociaux ainsi qu’une similitude de difficultés. Mais l’idée univoque d’un effet de « contagion » de la révolution tunisienne à tout le Maghreb et au Proche Orient ne saurait masquer les différences d’un espace national à l’autre.

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Lettre d’information de l’iReMMO