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L’extrême droite au pouvoir en Israël: jusqu’où?

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a été reçu à l’Élysée. Dominique Vidal, journaliste et historien en décrypter les enjeux.

On dit c’est le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. C’est vrai, mais la formule dissimule quelque chose de qualitativement différent : bien sûr il y a le Likoud radicalisé, bien sûr il y a deux partis ultraorthodoxes qui sont partisans d’une théocratie dure, mais surtout il y a trois partis suprématistes, racistes et homophobes. Dans l’histoire d’Israël, ça n’a jamais existé. On a eu la rabbin Kahane qui a été élu une fois et quand il montait à la tribune de la Knesset, tous les députés sortaient. Il parlait devant une salle vide, parce qu’à l’époque les députés, même de droite, ne supportaient pas d’entendre un fasciste à la tribune de la Knesset. Un homme comme Ben Gvir, c’est son héritier.

Quand on a un gouvernement comme celui-là, tout est possible : d’abord, une intifada palestinienne parce qu’ils ne veulent pas seulement coloniser, ils veulent annexer la Cisjordanie et, si possible, faire une nouvelle Nakba. Deuxièmement, ils veulent en finir avec tout ce qu’il reste de démocratie en Israël et notamment avec la Cour suprême. Troisièmement, ils veulent imposer une théocratie à l’encontre de l’aspiration de deux tiers d’Israéliens, et enfin il y a un risque d’intervenir militairement contre l’Iran pour empêcher les mollahs de se doter de l’arme nucléaire. Or, si les mollah ont pu enrichir l’uranium au point où nous en sommes aujourd’hui, c’est parce que Netanyahou a « contraint » Trump de déchirer le traité sur le nucléaire iranien. Bref, c’est un gouvernement de tous les dangers.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Maroc : les leçons du scrutin législatif

Abderrahim Lamchichi
24 septembre 2007
Le premier fait marquant du scrutin législatif marocain du 7 septembre 2007 est l’annonce même de tels résultats si déconcertants, donc… parfaitement crédibles ! Ce qui accrédite la déclaration des observateurs étrangers attestant de la régularité de la consultation. Certes, à l’évidence, en cette matière, tout est relatif. Clientélisme, cooptation, notabilités locales, encadrement serré du territoire par une administration encore largement d’essence “makhzénienne”… sont des pratiques “néopatrimoniales” avérées. Mais imagine-t-on, un moment, feu Driss Basri, l’ancien ministre de l’Intérieur de Hassan II, se résoudre à publier de semblables résultats, d’où il ressort clairement que seul un électeur sur trois s’est rendu aux urnes ? C’est que le Maroc a profondément changé.

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Lettre d’information de l’iReMMO