Il prend prétexte des violences à Jérusalem pour annoncer, mais fondamentalement, c’est la politique qu’il veut conduire depuis des années, et en fait sa volonté c’est de coloniser encore et encore. Ça va évidemment, en retour, provoquer des réactions violentes d’une société palestinienne qui n’en peut plus, parce que c’est très étouffant, et quand les colons arrivent, les Palestiniens ont peur et réagissent ensuite évidemment de différentes manières et en partie par la violence.
La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh
Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…
Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA