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Conflit Israël-Hamas: «Sans une pression concrète des Américains sur Israël, il ne se passera rien»

Le gouvernement israélien avait déclaré qu’une fois les opérations finies dans le Nord de la bande de Gaza, ils s’attaqueraient au Sud. Certains avaient espéré qu’avec la trêve qui a été conclue, et qui a duré quelques jours, on éviterait de passer à la phase numéro deux qui risque d’être encore plus violente que la première. Finalement, on voit que le gouvernement israélien a décidé de continuer, et Netanyahou n’a de cesse de dire qu’il veut aller jusqu’au bout, sans qu’on sache très bien ce que cela  veut dire.

La référence faite par Netanyahou au droit international ne correspond à rien. L’armée israélienne avait déjà demandé à la population du Nord d’aller dans le Sud, et que maintenant que les attaques touchent le Sud, les Palestiniens n’ont aucune possibilité d’essayer d’éviter ces bombardements. Ils ne peuvent aller nulle part. Au-delà de ce qu’on peut imaginer, on voit de plus en plus de voix, dont celle de la vice-présidente des USA qui demande qu’on cesse ces bombardements parce que le prix pour la population civile va être absolument monstrueux.

Depuis le début de cette guerre, on voit qu’il y a beaucoup de déclarations aussi bien du Président Biden que de son Secrétaire d’État, mais s’il n’y a pas de pression concrète exercée sur Israël, cela ne servira strictement à rien si ce n’est qu’à se donner bonne conscience pour dire que les Américains tentent de faire quelque chose. S’il n’y a pas une remise en question de la stratégie militaire israélienne par las Américains et si les États-Unis continuent de soutenir de manière inconditionnelle l’armée israélienne, rien ne se passera, et Israël continuera la stratégie qu’il a mise en place.

Il y a un flou de la part de acteurs et partenaires avec lesquels Macron dit vouloir travailler. Ils ont du mal à suivre la stratégie française, si stratégie il y a. On peut tout à fait se poser la question sur le sens de ses différentes déclarations, et la meilleure preuve de cette incompréhension, c’est le fait que le président français, à Dubaï, n’a pas réussi à réunir quelques ministres arabes afin de discuter avec eux des différentes possibilités. Ils ont tous décliné l’invitation. Cela est très révélateur de l’incompréhension de la stratégie française qui dans un premier temps soutient inconditionnellement Israël pour faire un peu volte-face quelques jours après. Tous ça ne permet pas à la France de jouer un rôle significatif.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Stratégie Europe 2020 : qu’en est-il de la Méditerranée ?

Iván Martin, 7 avril 2010
C’est le 7 février 2007, dans son discours à Toulon en pleine campagne électoral à la Présidence française où il avait évoqué pour la première fois son projet d’Union Méditerranéenne, que Nicolas Sarkozy a proclamé : « je veux être le Président d’une France qui fera comprendre à l’Europe que son avenir, son destin même, se trouve en Méditerranée ». À son tour, en septembre 2008, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, réclamait l’établissement du siège du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée créé solennellement dans le Sommet de Paris du 13 juillet 2008 à Barcelone évoquant « sa vocation méditerranéenne et son rôle comme symbole des efforts de toute l’Europe et de la Méditerranée pour construire un futur commun ». Deux mois plus tard, l’Espagne à remporté un succès diplomatique indiscutable en obtenant effectivement la désignation de Barcelone comme siège de l’UpM lors de la Conférence Ministérielle de Marseille du 3-4 novembre 2008.

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Lettre d’information de l’iReMMO