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Conflit Israël-Hamas: «Sans une pression concrète des Américains sur Israël, il ne se passera rien»

Le gouvernement israélien avait déclaré qu’une fois les opérations finies dans le Nord de la bande de Gaza, ils s’attaqueraient au Sud. Certains avaient espéré qu’avec la trêve qui a été conclue, et qui a duré quelques jours, on éviterait de passer à la phase numéro deux qui risque d’être encore plus violente que la première. Finalement, on voit que le gouvernement israélien a décidé de continuer, et Netanyahou n’a de cesse de dire qu’il veut aller jusqu’au bout, sans qu’on sache très bien ce que cela  veut dire.

La référence faite par Netanyahou au droit international ne correspond à rien. L’armée israélienne avait déjà demandé à la population du Nord d’aller dans le Sud, et que maintenant que les attaques touchent le Sud, les Palestiniens n’ont aucune possibilité d’essayer d’éviter ces bombardements. Ils ne peuvent aller nulle part. Au-delà de ce qu’on peut imaginer, on voit de plus en plus de voix, dont celle de la vice-présidente des USA qui demande qu’on cesse ces bombardements parce que le prix pour la population civile va être absolument monstrueux.

Depuis le début de cette guerre, on voit qu’il y a beaucoup de déclarations aussi bien du Président Biden que de son Secrétaire d’État, mais s’il n’y a pas de pression concrète exercée sur Israël, cela ne servira strictement à rien si ce n’est qu’à se donner bonne conscience pour dire que les Américains tentent de faire quelque chose. S’il n’y a pas une remise en question de la stratégie militaire israélienne par las Américains et si les États-Unis continuent de soutenir de manière inconditionnelle l’armée israélienne, rien ne se passera, et Israël continuera la stratégie qu’il a mise en place.

Il y a un flou de la part de acteurs et partenaires avec lesquels Macron dit vouloir travailler. Ils ont du mal à suivre la stratégie française, si stratégie il y a. On peut tout à fait se poser la question sur le sens de ses différentes déclarations, et la meilleure preuve de cette incompréhension, c’est le fait que le président français, à Dubaï, n’a pas réussi à réunir quelques ministres arabes afin de discuter avec eux des différentes possibilités. Ils ont tous décliné l’invitation. Cela est très révélateur de l’incompréhension de la stratégie française qui dans un premier temps soutient inconditionnellement Israël pour faire un peu volte-face quelques jours après. Tous ça ne permet pas à la France de jouer un rôle significatif.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Méditerranée, miroir du Monde

Sébastien Abis, 1er mars 2011
L’onde de turbulences sociopolitiques qui secoue actuellement les pays arabes prend de l’ampleur. Elle repositionne la région Méditerranée/Moyen-Orient au cœur de l’actualité internationale sans que le conflit du Proche-Orient en soit le premier moteur. Deux grands constats stratégiques doivent être proposés.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO