Les États-Unis ont appelé pour la première fois depuis le début du conflit à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, dans une résolution présentée à l’ONU mercredi 20 mars. Une revirement certainement en gestation depuis déjà plusieurs semaines. Ce dernier s’explique par l’enjeu de la présidentielle américaine, qui se jouera en fin d’année et donc la volonté de Biden d’aller dans une direction politique, avant novembre.
Cette demande de cessez-le-feu constitue sûrement une première étape, dans laquelle les Américains veulent essayer de ralentir le rythme, pour ensuite, peut-être, en venir à des questions plus politiques. À très moyen terme, l’idée est de réfléchir à une architecture plus globale. Dans cette optique, l’Arabie saoudite est le pays arabe qui va jouer un rôle important, qui est en capacité de le faire et en liaison étroite avec les États-Unis. La première étape est un cessez-le-feu et la libération des otages.
Si en premier lieu on aperçoit un schéma de justification humanitaire, ce sont en arrière plan des pistes politiques qui se construisent et s’articulent au plan humanitaire.
On peut espérer que cette initiative américaine rende au Conseil de Sécurité son rôle et son pouvoir d’action.