Mardi 28 janvier 2025 | 14h30-16h
Attention: horaire décalé
Valentina Napolitano, sociologue, chargée de recherche à l’IRD et rattachée au LPED à l’Université d’Aix-Marseille. À partir de l’aire moyen-orientale (Syrie, Jordanie, Liban et Turquie), ses travaux portent sur les transformations familiales, l’action collective et l’humanitarisme dans des contextes de violence et de migration forcée. Elle vient de publier deux ouvrages: D’une révolution à l’autre. Le camp palestinien de Yarmouk en Syrie (1956-2019) (Actes sud, 2024), et Migrations in Jordan. Reception Policies and Settlement Strategies, co-dirigé avec avec Jalal Al Husseini et Norig Neveu et paru chez I. B. Tauris. Elle a publié aussi Violence et militantisme. Parcours d’engagements au Proche-Orient (CNRS, 2017).
Modération: François Ceccaldi, docteur en Études politiques de l’EHESS, chercheur associé à la Chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France. Président du CCMO (Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient), ATER en science politique à l’université Sorbonne-Paris-Nord et chargé d’enseignements à Sciences Po Paris.
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Tarif plein 6 €
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Tarif réduit 3 €
Étudiant.e.s, demandeur.e.s d’emploi et personnes en situation de handicap
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Yarmouk, dit « Little Palestine », est un camp de réfugiés palestiniens situé dans la banlieue sud de Damas. Construit dans les années 1950, il abritait en 2012 quelque 160 000 personnes. Au cours du soulèvement syrien, une grande partie de sa population est partie, fuyant les affrontements entre les forces loyalistes et les opposants au régime de Bachar al-Assad. Ceux qui sont restés ont été assiégés et affamés en 2013-2014 par l’armée régulière et les milices, avant de subir les atrocités de l’État islamique à partir de 2015, ainsi que les bombardements intensifs du régime, qui est parvenu en 2018 à reconquérir le camp, presque totalement en ruine.
Cet ouvrage, issu d’une longue enquête de terrain, relate l’histoire de ce lieu en insistant sur les ressorts de l’engagement de ses habitants, génération après génération, dans différentes formes d’actions collectives. Il montre notamment comment ils se sont mobilisés, sur les plans politique, social et culturel, en fonction des événements dramatiques dans leur pays d’origine comme dans leur pays d’accueil. Ce faisant, il témoigne de la longue histoire d’injustices et de violences infligées aux Palestiniens, ainsi que de leur lutte, là où ils se trouvent, contre l’occupation de leur pays et pour le droit au retour des réfugiés.