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Pourquoi Netanyahou relance-t-il la guerre?

Il est important de dire qu’il n y a  pas assez de mobilisations de la presse occidentale pour dire qu’il est inacceptable que depuis le 8 octobre 2023 qu’il n’ y ait pas le moindre journaliste et à partir de là c’est toute la question du rapport aux médias, des chaines d’informations,  à l’exception de certaines, qui se contentent d’inviter la porte-parole de l’armée israélienne et puis retransmettre exactement ce qu’il dit à tous égards et ce qui s’est passé ces derniers jours vient de confirmer cela. C’est une mascarade en terme d’information.

Si on contextualise, je pense que ce qui vient de se passer depuis deux à trois jours, est le commencement d’autre chose qu’un esprit normal, rationnel, ou libéral ne peut pas envisager. Depuis l’arrivée de Trump, Netanyahou a les mains libres, a un boulevard. En ce moment, il y a la volonté de Netanyahou de mettre en œuvre le plan de Trump de déplacer les Gazaouis, chose qu’il a dit, ce qui est une déportation d’une grande partie de la population. Le chef d’état-major a dit qu’il y allait y avoir une grande intensité dans l’action et qu’il vont entrer dans l terrain, ce qui était fait. Ils ont occupé une partie de Netzarim, l’armée est entrée et va rester pour forcer des déplacements à mon avis. On est dans un processus de transfert forcé qui ne dit pas son nom et en Israël, Smotrich a dit  qu’il faut mettre en place une administration pour aider l’immigration volontaire. En terme juridique, c’est une administration de la déportation, ce qui est contraire à l’article 49 de la 4eme convention de Genève de 1949 et par conséquent un crime de guerre voir un crime contre l’humanité (attaque globale et systématique).

Il faut arrêter de parler de la communauté internationale qui n’existe pas, sa seule réalité institutionnelle est le Conseil de Sécurité qui est incapable de prendre la moindre résolution avec l’administration Trump de coté et Poutine de l’autre selon les enjeux. On risque de voir un processus qui ressemble à celui de la Nakba alors de déportation, pendant qu’en Cisjordanie toute l’économie et la vie sociale sont totalement paralysées par verrouillage total où on prend les mêmes méthodes à Gaza. On a évacué  près de 40000 personnes des camps de Tulkarem, de Jénine, et de Nour Chams dans le nord de la Cisjordanie, certains sont accueillis ici d’autres là, et d’autres nulle part. Si j’étais un responsable politique jordanien, je serai inquiet car l’idée est que ces personnes aillent en Jordanie, ce qui serait pour elle évidemment le début de la fin.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Syria : the limits of external influence

Barah Mikaïl, 14 juin 2011
When the winds of change started blowing through the Middle East in December 2010, analysts were quick to predict that Syria would not succumb to the wave of popular protests. Syrian President Bashar al-Assad claimed that his country was exempt from the factors driving other protests. Yet contrary to most predictions, the Syrian population has voiced it desire for change. The potential for farreaching reform now exists. While the EU must stand ready to help, however, it is unlikely to play a primary role in ushering in political liberalisation. This is because of the structural nature of the Syrian regime, the country’s place in the regional context and ongoing difficulties in Libya. The EU reaction to Syria’s protests has been ad hoc and uncertain, and European governments could certainly do more. But Syria may show the limits to what kind of impact can be expected of European support for democratic reform.

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Lettre d’information de l’iReMMO