Mercredi 9 avril 2014
Rencontre avec :
Peggy Derder, historienne, enseignante et responsable de l’action éducative du Musée de l’Histoire de l’immigration à Paris. Auteure notamment de Idées reçues sur les générations issues de l’immigration, ed. Le cavalier Bleu, 2014.
Naima Yahi, historienne, chercheure associée à l’Unité de recherche Migrations et société (URMIS) de l’université de Nice Sophia Antipolis, spécialiste de l’histoire culturelle des Maghrébins en France et directrice de l’association Pangée Network. Auteur de plusieurs ouvrages et documentaires, elle a coordonné l’ouvrage collectif La France arabo-orientale, ed. La Découverte, 2013.
Animation : Nora Hamadi, journaliste à La Chaîne Parlementaire.
Présentation de l’éditeur :
Si l’immigration constitue un thème de débat et une préoccupation des pouvoirs publics, les enfants issus de cette immigration sont encore trop méconnus malgré de récents travaux scientifiques. La réalité et la diversité de leurs situations sont déformées par les clichés : échec scolaire, délinquance, déracinement, marginalisation sociale, absence d’engagement politique… Qui sont vraiment ces « deuxième », aujourd’hui troisième, voire quatrième générations ?
Au travers d’une approche historique et sociologique, PeggyDerder recadre bon nombre d’idées reçues et montre ces descendants de l’immigration tels qu’ils sont et tels qu’ils évoluent dans cette France qu’ont choisie leurs parents et qu’ils ont profondément modifiée au cours de ces dernières années.
Présentation de l’éditeur :
L’histoire de la France arabo-orientale commence dès le VIIe siècle, au moment des conquêtes arabes, et traverse treize siècles d’histoire de France, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone. Ces présences ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, religieuse, artistique et économique de ce pays, de l’empire carolingien de Charlemagne à la République actuelle.
Cette anthologie en raconte pas à pas le récit (oublié), en montre les images (inédites) et en souligne toutes les contradictions, du temps des « Sarrasins » à celui de la citoyenneté. Être « arabo-oriental » en France, quel que soit le pays, l’empire, la culture, la colonie ou le département d’où l’on vient ou la religion qui est la sienne (chrétien, musulman ou juif), c’est s’inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de violences, de rêves et d’échecs. Mais c’est aussi s’inscrire dans ces identités multiples qui sont partie intégrante de la France du XXIe siècle.
La France arabo-orientale est un livre unique au regard de l’incroyable iconographie qu’il propose, des enjeux qu’il porte et de l’histoire qu’il rend désormais accessible.