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Frappes au Liban: un tournant dans la doctrine sécuritaire d’Israël?

La situation au Liban est extrêmement anxiogène. La population vit avec l’angoisse permanente d’une frappe israélienne de grande ampleur. À Beyrouth, les vols de drones sont extrêmement fréquents à tel point que certains étudiants reconnaissent un modèle au son qu’il produit. Cette omniprésence israélienne est un moyen d’entretenir l’angoisse, de signaler sa présence et sa capacité de frappe. 

La plupart des constats attestent une perte totale de puissance du Hezbollah tant sur le plan militaire que politique or Israël continue d’attaquer. En réalité Israël a la même stratégie et la même réthorique qu’à Gaza à savoir éliminer tous les membres du Hezbollah, ce qui est impossible. Israël s’est lancé dans une course effrénée pour prouver qu’il est l’hégémon de la région et que sa puissance militaire est totale.     

Avec ce type d’action, Israël met grandement en difficulté le nouveau gouvernement libanais. Gouvernement qui a suscité l’espoir de nombreux libanais et qui souhaite réellement entreprendre des réformes. Parmi elles, une forme de normalisation avec l’État hébreu. Il est légitime de se demander quelle est la logique israélienne derrière ces actions ? Israël semble vouloir pousser le Hezbollah à la faute avec peut-être l’idée d’entrainer l’Iran. 

Le futur de l’armée libanaise est un point central. Grandement affaiblie, elle est incapable de jouer son rôle ce qui déplait aux partenaires internationaux du Liban. Le Qatar a par exemple financé pendant un certain temps, la solde des militaires en liquide. Ces derniers étaient sous payés et auraient pu être tentés de rejoindre des milices. 

La peur d’un retour des milices et des violences confessionnelles est présente dans la population et dans le gouvernement qui doit avancer à tâtons dans sa politique. 

Il est clair que le 7 octobre a ouvert une nouvelle séquence et une nouvelle stratégie, celle de la prévention. Par exemple, lorsque le régime de Bachar al-Assad a chuté, Israël a bombardé 80% des infrastructures militaires sans aucune raison valable. La nouveau pouvoir syrien n’avait ni les moyens ni l’intention d’attaquer Israël et ne semble pas être une menace pour l’État hébreu. 

Pour Israel le droit international n’a jamais existé, les résolutions de l’ONU n’ont jamais été respectées. Israel part du postulat que se sentant en danger, il est légitime de passer outre le droit. 

Le terme de cessez-le-feu me semble inapproprié à la situation à Gaza ou au Liban dans le sens où les bombardements continuent. Même si l’intensité des bombardements a drastiquement diminué, ils sont toujours présents et Israël ne semble pas prêt à passer à la seconde phase du cessez-le-feu. Seulement 300 camions humanitaires, sur 600 prévus peuvent rentrer dans Gaza. 

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Assistons-nous à « l’Afganisation » du Sahel après le dur ramadan subi par l’AQMI en Algérie.

Paul Balta, 4 octobre 2010
Responsables politiques et militaires du Sud et du Nord se demandent si nous n’allons pas vers l’« afghanisation » du Sahel, à la suite des rudes coups portés, en Algérie, pendant le mois de Ramadan, à Al-Qaida au Maghreb islamique. En effet, le Sahel bordant l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger est une vaste zone désertique (environ 7000 km2) où l’AQMI perçoit de l’argent en favorisant le trafic d’armes, voire de drogues, et les rançons pour libérer les otages occidentaux. Pour comprendre cette évolution, il convient de revenir sur ce Ramadan.

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Lettre d’information de l’iReMMO