Face à l’horreur à Gaza, il y a une réaction d’un certain nombre de pays concernant la détresse humanitaire à Gaza, ainsi qu’une élévation de voix contre Israël. L’assassinat de Sinwar permet à Netanyahou de légitimer son action à Gaza et un moyen de détourner l’attention occidentale, pour légitimer sa stratégie.
En effet, le blocus n’est pas desserré : rien n’est entré depuis plusieurs semaines à Gaza. Aujourd’hui, le Hamas est affaibli et n’a plus
les moyens de mener quelconque opération. Cependant, le mouvement reste et restera présent. La stratégie israélienne est face à une impasse et ne permettra aucun règlement tant qu’il n’y a pas de solution politique. Nous resterons dans une guerre sans fin.
En outre, la population gazaouie est en colère contre le Hamas, qui a conduit la bande de Gaza dans la destruction absolue.
Toutefois, il y a une ambivalence : les gazaouis en veulent au Hamas mais sont victimes de la politique israélienne et ne la cautionnent pas.
Dans son allocution, Netanyahou s’adressait à la communauté internationale, en particulier à l’Europe qui commence à remettre en cause certains accords économiques. Il s’adressait également à la population israélienne, pour laquelle, la question des otages est primordiale mais délaissée par la politique de Netanyahou.
Agnès Levallois, présidente de l’iReMMO.